MOTU-HAKA, NAUFRAGE, DCP

Au milieu du Pacifique, la Polynésie française est grande comme l’Europe, avec ses 5 archipels (Marquises, Tuamotu, Société, Australes, Gambier).
Les Marquises sont l’archipel habité le plus éloigné de tout continent de la planète; E/O et N/S.
Nous y sommes arrivés par les Marquises du Sud, finalisant ainsi notre transpacifique depuis le Panamá.
Fuseau horaire UTC—9H30
Grandioses et sauvages, les Marquises ont été inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2024.
Un ravitailleur mixte (fret et touristes), l’ARANUI dessert depuis les années 1950 chacune des 6 îles habitées des Marquises.
Actuellement tous les 15 jours, avec le 5ème du nom, un vaisseau tout neuf.
Sa rotation dure 12 jours: départ Papeete (Tahiti, archipel de la Société) distant de plus de 1400 km vers le SW, retour Papeete.
Vous trouverez ci dessous
- Nos 3 premières impressions des Marquises du Sud,
- Et pour celles et ceux qui nous ont demandé (via Polarsteps) des nouvelles de nos infortunés amis, naufragés,
- Le récit du naufrage de LunaBay, raconté par Charline elle-même
- Des explications sur les DCP, à l’origine du naufrage,
- Les leçons que nous en tirons
Résumé de notre périple dans les Marquises du Sud
D’abord 13 mai-31 mai (18 jours), l’île de Fatu-Hiva
Altitude 960m, 84 km2, 10km de long, 4 de large
633 habitants, 1 seule route entre les 2 villages: Omoa et Hananave.
Le climat le plus humide des Marquises
Puis après 5 heures de navigation
31 mai-9 juin (10 jours) , l’île de Tahuata,
Altitude 1050m 61km2
653 habitants 3 villages 2 pistes
Après 3 heures de navigation
Enfin 9 juin 28 juin (19 jours) 2 semaines après 3 heures de navigation, LA « grande » île d’HivaOa avec LA gendarmerie où en 4mn chrono, les formalités d’entrée sont faites. Le top! Large sourire et mots de bienvenue associés.
2447 habitants, 316km2
Altitude 1276m
Achat et installation d’une nouvelle chaîne galva. La notre était vraiment trop prise en bloc par la rouille.
Et…panne du SailDrive bâbord …un peu de maintenance tout de même! Patrick se reposait depuis le Panamá!!!i
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La propreté au RDV
En arrivant à Fatu Hiva, la première impression est celle de la propreté: bas-côtés des chemins, débarcadères, places, tout est ratissé quotidiennement. Superbe!
Adieu les plages, chemins et jardins envahis de plastics et de détritus de l’Amérique latine et des Caraïbes. Même l’hexagone avec ses services de voirie est loin derrière.
Les plaisanciers sont priés de garder leurs poubelles pour la grande île d’HivaOa. « ici pas de voirie ». C’est indiqué partout. Eux-même compostent et brûlent.
Alors comment s’organise cette propreté?
Enquête pour l’île de Tahuata
5 emplois fixes à l’Equipement. Routes, terrassements…
3 emplois familiaux-hebdomadaires par village : Fascinant!
À tour de rôle, une famille (1 salaire) est rémunérée pour l’entretien d’un tiers du village. Charge à elle de faire tourner le salaire entre ses membres pour que chacun en profite. « L’usage dans la famille est de laisser ce salaire aux plus pauvres d’entre nous ».
Rescapés de l’extinction
La 2ème impression est celle d’une culture forte omniprésente, donnée par les magnifiques symboles gravés, sur la pierre, le bois, les os, la nacre, les objets, les murs, les statues, le sol, les fenêtres …et (oh combien!!) la peau!
Chaque île a son ou ses tatoueurs dont les meilleurs sont diplômés de l’École de formation. Les livres expliquant les techniques et les spécificités insulaires dans tout le Pacifique sont presque aussi fascinants... que la peau de leurs autochtones.
Affiches et journaux sont rédigés à la fois en marquisiens et en français.
Tous les marquisiens parlent… marquisiens entre eux et se réjouissent à nous enseigner à qui mieux mieux leur langue.
Mais cette culture forte loin d’être pérenne et bien enracinée a failli disparaître.
Je vous raconte.
MOTU HAKA
La résurrection des Marquises
Quand il pleut (et il pleut souvent: l’altitude fabrique nuages et précipitations), nous nous régalons avec …60 podcasts d’immersion culturelle.
Jacques Iakopo Pelleau y raconte l’histoire des Marquises, agrémentés de délicieuses musiques traditionnelles. Une merveille! Rajoutez Arte, France-Culture, YouTube…
En bref
Il s’en est fallu de peu. La culture marquisienne, essentiellement orale, a bien failli être dissoute d’une part par les maladies, d’autres part par les interdits drastiques des administrations civiles et religieuses.
90.000 marquisiens jusqu’à la fin du XVIII, (≈1790) répartis sur les 6 iles habitées (sur 18).
Puis décimés à 60% !!! par la tuberculose et à 20% de maladies vénériennes ou autres.
2.000 marquisiens seulement en 1920 !!!
Une poignée contrainte, en plus, à oublier ses coutumes jusqu’en
…1970
Un évêque, breton !!! Hervé-Marie LE CLEAC’H évalue le désastre, les sermonne, les exhorte pour qu’ils sauvent leur identité.
Un long et minutieux travail d’exégèse
-des journaux de bord des explorateurs des siècles passés (russes, anglais, français …),
-des récits des missionnaires …
ont permis de retrouver chefs, dynasties, coutumes alimentaires, vestimentaires, sociales, festives, rituelles et guerrières, inouï!
1978
Motu Haka, résurgence officielle de l’identité, est crée après une bataille d’influence culturelle avec les tahitiens.
Débute alors une collecte culturelle dans toutes les vallées, de ce qui peut encore être sauvé.
Les tatouages, interdits, ont refleuri.
Les symboles dans les villages, gravés sur pierre, os, bois …sont réapparus.
Les danses se ré-enseignent officiellement, des chants se déploient.
1987
Début des festivals itinérants des Marquises. Le 13ème eut lieu ici à Fatu Hiva en 2022.
L’artisanat jadis interdit s’est déployé dans chaque foyer:
Les femmes y fabriquent les tissus en frappant des écorces: les Tapas…
Les hommes y sculptent les Tikis, statues de bois…
Depuis 2020 la langue marquisienne vise à être enseignée à parité avec le français.
Fatu Hiva, ambassadrice du tapas
A Fatu Hiva, la plus isolée des Marquises nous avons été séduit par l’art du tapa: la frappe des écorces pour en faire des étoffes.
Cet art féminin conjugue l’hommage à la nature, la connaissance des différentes essences, le savoir faire frappe, humidifications, teintures, roulage, pliage…et sa transmission.
Quand les tatouages furent interdits, les femmes eurent l’idée de peindre les tapas des symboles marquisiens afin qu’ils ne soient pas perdus.
Depuis le tapas marquisien ainsi décoré est devenu une véritable signature culturelle dans le monde entier.
Dans chaque maison, on nous les présente étalés sur le carrelage de la pièce principale.
Fruits (presque)sans légumes
La 3ème impression à Fatu Hiva et Tahuata est la profusion des fruits, bien connue, et la quasi absence des légumes.(Il paraît que les 3 îles du Nord en ont un peu plus, parce que plus sèches.)
Leurs mémoires familiales ignorent le potager, encore plus le maraîchage. Les marquisiens sont des pêcheurs, chasseurs, cueilleurs, pas des jardiniers.
Ils furent certes obliger de cultiver le café et le coton mais c’est un mauvais souvenir.
Les fruits et l’arbre à pain poussent à gogo et ils nous les offrent, au détour du chemin, avec une belle gentillesse.
Rajoutez (paraît-il) l’interdiction d’importer des graines qui ne sont pas passées par la Chambre d’Agriculture de Polynésie française et vous comprendrez pourquoi la culture et la consommation des légumes est quasi inexistante.
Les cochons, chèvres et poules (très difficiles à attraper) sont en liberté, à flanc de roches dégoulinantes de végétation entre 0 et 600, voir 800m « Quand on en veut on va chasser »
Étonnamment il n’y a pas d’oeufs. Personne n’a de poulaillers. Quelques rares audacieux font venir des pondeuses de NouvelleZélande.
Mais il y a du miel. Beaucoup de famille ont des ruches dans la montagne.
Certains commencent à essayer des cultures hors sols plus comme une association derrière à Vaitahu (Tahuata).
Sur Hiva0a, la grande île les légumes locaux (aubergines tomates, concombres…) commencent à apparaître notamment à la station service (mobil) du quai remarquablement achalandée en frais pour les plaisanciers (avec même des œufs!).
Voilà chers amis en bref nos 3 premières impressions puisque photos et vidéos sont déjà postées sur Polarsteps.
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Le Naufrage de LunaBay
LunaBay avec nous à VISTA-MAR avant la TransPacifique
Le naufrage de LunayBay le mois dernier nous a beaucoup affecté, comme celui de Quartz, il y a 2 ans.
Comment vous dire?
Souvenez vous (cf: notre billet du 15 avril dernier (que vous pourrez retrouver en tapant sur Google: “Demi-tour sur la route des Marquises STW” ), nous devions faire semblant de régater avec Charline PICON, son mari et leur petite Lou de 7 ans, entre Panamá et les Galapagos.
En fait, l’idée à voilure égale, était de comparer les vitesses de nos 2 générations d’Outremer. Notre cata de presque 20 ans (construit par Gérard Danson 1927-2005, l’architecte fondateur des OUTREMER) et leur magnifique 45 âgé de 10 ans (construit par le successeur groupe GrandLargeYachting). La maintenance de Croix du Sud, encore elle, en décida autrement. LunaBay partit seul devant.
LunaBay arrivé quelques jours avant nous aux Marquises, à FATU HIVA a conseillé nos derniers milles pour le choix de l’île d’atterrissage. Encore merci.
Charline, Mano et Lou nous devançaient également pour descendre vers les lagons des Tuamotu. C’est là qu’ils ont heurté un OFNI.(Objet Flottant Non Identifié).
En vert les Marquises, Naufrage à 70 NM au SudOuest de UA POU,
Samedi 31 mai 2025, 3H du matin.
(Croix du Sud est à droite, à Fatu-Hiva).
Charline raconte:
« Nous avions choisi de relier les Tuamotu avec des conditions de mer et de vent très clémentes, le bateau marchait bien quand nous avons heurté assez violemment un OFNI à 3h du matin.
En quelques minutes, la coque bâbord se remplissait d’eau, sans qu’on puisse identifier l’origine.
Réaliser ce qu’il est en train de se passer, puis agir en équipe, unie pour sécuriser l’équipage, appel VHF, préparation de la survie, mise à l’eau de l’annexe, d’un sac de vivre et eau, de quoi se couvrir, les gilets, et la fameuse balise EPIRB.
Rester calme pour ne pas faire paniquer notre fille qui m’a finalement aidé à préparer le sac. Nous avons eu environ 20 minutes pour tout mettre en place.
Puis Lou a paniqué quand le bateau a commencé à pencher et on l’a rassuré et on est prêt à passer dans la survie.
Une fois dans le canot, elle nous a impressionné par son calme…
À 10h30, l’espoir du sauvetage est manifeste quand l’avion de la Marine nous survole.
Nous déclenchons la fusée de détresse et le pilote entre en contact avec nous.
Ils nous enverront avec une précision incroyable, une seconde survie car la nôtre prenait l’eau.
Ils nous donnent des procédures et nous annonce que Stardust, un bateau copain est à 4h de navigation et arriveront autour de 16h.
Émotion intense à bord quand on pose le pied sur Stardust (Outremer45)…
Photo prise de l’intérieur du radeau de sauvetage.
-L’annexe (dinghy) est à droite.
-L’arrière de la coque BABORD est pleine d’eau.
Grâce aux compartiments étanches, le bateau ne coulera pas. Il suivra les courants jusqu’à ce que des récifs le stoppent. Il est hélas devenu un redoutable danger pour les navigateurs.
Avec l’équipage de Stardust (outremer45) qui les a récupéré à la demande des SECOURS.
Nuku Hiva (MarquisesNord) Charline raconte:
« Nos super sauveteurs ! Au top, du début, à la fin ! Un lien créé pour la vie…
Demain on part sur Tahiti, quitter ce beau bateau identique aux nôtres va être difficile… Depuis deux jours j’ai l’impression d’être encore un peu ou beaucoup avec Luna Bay…
Je me disais tout à l’heure, en réalisant ce qu’il s’est passé, avec beaucoup de larmes, que j’avais bloqué, que c’est comme si on s’était fait attaquer, et que Luna Bay s’est battu comme un fou pour nous sauver la vie…
On avait énormément confiance en lui, et jusqu’au bout il ne nous a pas lâché. On le recherche toujours activement, mais on ne va pas se mentir, les chances sont minces… ».
Tahiti JRCC Charline raconte:
« …En fin de semaine rencontre avec nos héros! La marine nationale et le JRCC de Tahiti (Centre de sauvetage et de secours)
On commence toujours par des pleurs, submergés par l’émotion de rencontrer ceux qui nous ont sauvé… Puis on échange, on débriefe, on sourit, on leur dit toute notre reconnaissance…
Pas trop de mots… On a eu aussi un appel de spécialiste des stress post-traumatique, on a beaucoup de chance d’avoir tout ce monde pour prendre soin de nous.
Lou, dans le poste de pilotage de l’avion qui les a repéré et leur a envoyé un radeau de sauvetage non percé (le leur révisé par Plastimo avant la traversée…)
A ce jour , LunaBay n’a pas été retrouvé. Les recherches (semblent-il conformément à la procédure) ont été arrêtées après 3 jours.
La famille est rentrée en métropole.
Objet Flottant Non??Identifié? Si.. identifié: un DCP !
LunaBay avançait à 9-10 noeuds et fut stoppé net.
extrait de Thalassa
DCP
C’est à priori un filet dérivant de pêche clandestine qui a arraché le Sail-Drive bâbord de LunaBay.(Le SailDrive est l’ élément qui relie l’hélice à la coque).
- Les Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP) peuvent être fixes, répertoriés (Les navigateurs ont leur géolocalisation) ou dérivants, clandestins, apparaux de la redoutable pêche à la senne industrielle.
Les DCP dérivants sont une plaie pour les océans et la navigation. Leurs discrètes balises satellites ne sont pas captées par les AIS des plaisanciers et, clandestinité oblige, ils ne sont pas éclairés.
- Récifs invisibles
(nos sources: Direction des Ressources Marines de la Polynésie Française).
Tout objet qui flotte à travers l’océan, tronc d’arbre ou épave se transforme en petit écosystème, d’abord avec de minuscules poissons qui en attirent de plus gros, jusqu’aux thons.
Les industriels de la pêche reproduisent ce phénomène de manière artificielle avec leurs DCP dérivants.
Véritable récifs artificiels quasi « invisibles » en surface, le DCP est l’addition d’une colonne de filets de 30 à 80 m sous la surface maintenue par un radeau de tubes de PVC, de bois et de cordages. Il est équipé d’une balise GPS étanche dans laquelle on retrouve également un système de communication par satellite, un sondeur, des panneaux solaires et des grosses batteries pour être autonome pendant longtemps.
Certains radeaux vont attirer de très grands bancs de thons alors que d’autres en auront moins.
Le sondeur indique la quantité de poissons présents en dessous du radeau au bateau qui les a larguée.
- Piller les eaux territoriales
Ces filets clandestins pélagiques sont lâchés devant nos eaux territoriales polynésiennes, à l’Est. Vents et surtout courants dominants leurs font traverser nos eaux d’Est en Ouest.
En dérivant à proximité des côtes, les dispositifs attirent les poissons des récifs locaux.
Un bateau clandestin peut lâcher… plusieurs centaines de DCP qu’il récupérera à l’extérieur de la Zone Economique Exclusive ZEE.
Il prive ainsi les eaux « territoriales » de leurs richesses marines présentes et futures puisque les juvéniles sont aussi capturés.
Les super-usines-offshore-de-pêche les récupèrent à leur sortie, de l’autre côté. « Ni vu… mais très connus »
- 80 tonnes de poissons en une seule prise…
Les pêcheurs (pécheurs) ne se déplacent que pour ceux qui en valent vraiment la peine.
Le bateau déploie alors d’immenses filets autour de la « colonne » et capture en une seule fois tout ce qui se trouve dans la zone, (avec des prises « accessoires » dauphins, tortues…).
Cette technique s’appelle la pêche à la senne, la majorité du thon que l’on consomme à travers le monde est pêchée de cette manière.
Seulement 7% de DCP récupérés sur… 60 000 DCP chaque année
Il y aurait environ 60 000 DCP dérivants largués dans le Pacifique chaque année.
Au total seuls 7 % d’entre eux sont utilisés pour pêcher.
Tout le reste est abandonné et part à la dérive. Tous les DCP dérivants sont donc destinés à s’échouer sur une île ou à couler ou…à provoquer des naufrages!
Ce n’est la responsabilité de personne de s’en occuper.
Qui sont-ils?
Où et comment?
Les radeaux sont largués entre 10° Nord et degrés Sud au sud de l’équateur à l’Est de la Polynésie, en dehors de toute Zone d’Exclusivité Économique (ZEE 30NM- environ 60km)
Vents et les courants les amènent sur les côtes des Marquises qui les arrêtent pour une partie. D’autres traversent comme celui qui a stoppé brutalement LunaBay au Sud-Ouest des Marquises.
Les marquisiens, réputés pour la propreté de leurs iles, ramassent sur leurs côtes les restes: morceaux de bois, de PVC, sondeur, flotteur, bref tout ce qui sert à faire flotter la structure et à maintenir attachées les fameuses balises GPS/sondeur. Mais le pire est sous l’eau, la traîne. Les 30-50-80m de filets de « la colonne ».
- Les balises permettent de remonter aux bateaux qui les ont largués.
La majorité des déchets proviendrait des flottes de pêche des 3 Amériques, donc à l’Est:
L’Équateur surtout (qui s’affiche vertueux avec les Galapagos mais non-membre de la WCPFC Western and Central Pacific Fisheries Commission, voir ci-dessous). Ensuite on trouve également d’autres nations comme le Mexique, le Pérou, la Colombie ou les États-Unis.
Il y a presque toujours une partie du DCP dérivant qui semble manquer, la traîne.
Récupérer ce plastic tout de suite est hautement improbable. Après la végétation l’envahit pour des milliers d’années.
On trouve aussi les autres prédateurs habituels de la pêche industrielle clandestine.
Notre DRM et la WCPFC…et le citoyen Marquisien
La Direction des Ressources Marines (politiques de la pêche, la perliculture, l’aquaculture de Polynésie Française) milite au sein de la WCPFC (19 juin 2004- 26 nations dont la Chine, le Japon, La Corée, Taïwan…) Commission pour la conservation et la gestion des stocks de poissons hautement migrateurs du Pacifique occidental et central entre les 60° de latitude Nord et Sud et de 125 de longitude Ouest à 140 Est)
- En aval pour faire appliquer les réglementations de la pêche à la Senne (interdite par l’ONU)
-En amont pour obtenir à la biodégradabilité des DCP dérivants et surtout pour que l’industrie de la pêche à la senne, assume ses responsabilités et récupère ses propres DCP dérivants avant qu’ils ne s’échouent en Polynésie française.
Et les marquisiens de dire « En attendant que les lois évoluent, que les décrets arrivent et soient appliqués, nous ramassons une partie de ce qui traîne (en surface) et nous le recyclons de manière créative »...
Nos sources (parmi de multiples autres)
-Le Thalassa du 21 juin 2024 (4.43’ sur YouTube Polynésie le fléau des DCP dérivants »)
-Direction des Ressources Marines (1.17’ sur YouTube ) et leur site web
-DCP Dérivants: un océan de plastique dans le Pacifique EXPÉDITION ÎLES MARQUISES de Léty-Siâh Très sympa à visionner, cette vidéo raconte la mission de collecte des déchets commanditée par la Direction des Ressources Marines (18’.59 You Tube).
Les leçons (palliatives) que nous en tirons pour CROIX DU SUD
Sachant que les poissons sont plus nombreux dans les zones étagées avec courants, donc à « proximité » des côtes, et que donc les filets y sont potentiellement plus nombreux, puisqu’ils viennent d’être « rapprochés » par leur passage entre les îles marquisiennes
- Sur la zone des 30NM (54km),
- Éviter de s’y trouver de nuit
- Si nous y sommes, ralentir autant faire que peu la vitesse du bateau,
- Descendre les dérives au niveau de la profondeur du safran et du sail drive pour espérer que ce soient elles qui se prennent dans le filet et donc protègent derrière, les ensemble « sail-drive-hélice » et « safran-gouvernail »
- Être extrêmement vigilant: veille visuelle
Suivre l’actualité pour soutenir par les réseaux sociaux des actions (espérées) de nettoyage des eaux (politique).
Communiquer c’est ce que nous faisons avec ce billet et nous vous remercions d’en parler autour de vous, les petits ruisseaux font les …grands océans.
Voici donc des explications pour celles et ceux qui nous avaient demandé des nouvelles de LunaBay après nos Polarsteps au moment du naufrage.
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Et pour terminer sur une note plus joyeuse: Sachez qu’ici, entourés de la gentillesse et de la générosité légendaires des Marquisiens, nous nous régalons, au sens propre et figuré.
Nous vous invitons à nous retrouver sur Polarsteps où les photos et idées et Haute-Définition sont beaucoup plus agréables à partager…et à regarder.
A l’heure où je poste ce billet, nous avons quitté les Marquises du Sud pour les Marquises du Nord où nous fêterons aujourd’hui et demain nos anniversaires puisque Sylvie est du 21 juillet et Patrick du 22.
Ce sera l’objet d’un prochain post (pas nos anniversaires, les Marquises du Nord LOL!)
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