Réflexions sur les tarifs des assureurs

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FIREBALL (Monocoque)
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Réflexions sur les tarifs des assureurs
sujet n°105245

Permettez-moi une petite réflexion sur les tarifs des assureurs et cette course au "moins disant" qui est faite partout.

Le marché de l'assurance navires est arrivé à un niveau de sous-couverture tel que les prix sont notoirement trop bas pour garantir la pérénité d'un système d'assurance qui permette de supporter un nombre prévisible de sinistres. C'est ce que nous avons vécu avec Groupama.

Posez-vous cette simple question : "Quelle est la valeur de remplacement de mon voilier aujourd'hui?"

Et demandez-vous si les assureurs vous facturent plus ou moins de 5% de cette valeur.

Autrement dit, pour un voilier neuf de 300.000 €, le prix de l'assurance "tous risques" est-il plus proche de 15.000 €? Ou plutôt de 5.000 €? (soit de l'ordre de 1,6%)? Soyons sérieux. Immaginez-vous qu'un assureur terrestre assurerait votre voiture à 1,6% de sa valeur ?
Ce serait cocasse : Une voiture de +-20.000 € serait donc assurée à 320 € annuel? Soit moins de 25  € / mois? Si c'était le cas celà se saurait. Et pourtant, c'est bien ce ration et pire encore, qui est appliqué par les assureurs en matière de navires de plaisance.

En réalité, le montant de la prime d'assurance est anormalement faible, quand bien même vous le trouveriez encore trop dispendieux. Il ne couvre pas le risque actuariel supporté par l'assureur, mais ne vise qu'à générer un chiffre d'affaires et une source de clientèle que l'assureur espère récupérer.

C'est la raison pour laquelle tous les 5 à 10 ans, un cycle assurantiel se termine, et l'assureur qui a pris le plus gros du marché au prix le plus bas subit le plus gros de la perte, et s'en retire. Au profit d'autres compagnies qui proposent, pendant un temps, des contrats recalculés et plus rentables pour eux.

Plus rentables parceque le risque supporté a diminué.
Les contrats "GROUPAMA" étaient des contrats que nous avions négocié à l'arrachée. Nous avions d'abord négocié les prestations non-tarifaires et seulement après les prix.

Aujourd'hui, les contrats d'assurance ne sont plus considérés que pour leur valeur faciale : le montant de la prime.
Mais vous oubliez de voir l'étendue de la garantie.

Que contient cette garantie? Les contrats sont variables.
On y trouve essentiellement:

- Une police "corps" qui couvre la perte du bien assuré. Mais ce n'est pas l'essentiel du risque assuré. Et vous pouvez décider de ne pas couvrir 100% de la valeur de votre bateau pour diminuer votre coût. C'est un choix de gestion.

- Une police "renflouement, retirement" qui couvre la sortie d'eau du navire en cas de naufrage. En moyenne elle couvre 30.000 €. Ne pas descendre en dessous. Refusez comme la peste les polices qui ne couvriraient que 5.000 €.
Attention, le renflouement & retirement ne couvre pas la "déconstruction" de l'épave, devenue obligatoire, ni la dépollution du site.

- Une police "risque pollution", qui permettra de prendre en charge le contentieux pollution / dépollution

On y trouve également
- une police "Responsabilité civile" qui couvrira les dommages aux personnes embarquées et aux biens des tiers (ponton, bordé...). Il est fondamental de la dimensionner à hauteur de votre risque réel. C'est là qu'on voit la différence de philosophie entre un assureur généreux et un assureur "piégeur". L'assureur "généreux" couvrira la RC à hauteur de plusieurs millions d'euros.
L'assureur "piégeur" couvrira votre RC au minimum de la responsabilité susceptible d'être engagée, soit de l'ordre de 500.000 €.

Cependant, cette limitation contractuelle de garantie n'a d'intérêt que si vous avez compris comment mettre en place le fonds de limitation de responsabilité maritime, qui s'applique également en matière de navigation de plaisance. Voir le lien pour comprendre son fonctionnement.

Mais pour conclure, ditez-vous qu'un navire ne connaît que deux sorts: le retour au port ou la perte corps et bien.
- Le retour au port permet de réparer pour repartir. Selon les moyens du bord et le budget disponible. 
- La perte ... supposera son remplacement. Ou pas.

C'est à partir de ces bases qu'il faut réflêchir au dimentionnement de votre police d'assurance:
1- Avez-vous besoin de garantir tous les sinistres? Y a-t'il des sinistres que vous pouvez supporter vous-même? C'es en jouant sur la franchise que vous ferez baisser la prime de manière très efficace.

2- Êtes au fait de la valeur réelle de votre navire? Y compris sur le marché du remplacement? C'est à ce prix qu'il faut limiter la valeur assurée. Assurer au-delà de la valeur vénale n'a aucun intérêt, hormis pour son égo.

3- Pouvez-vous supporter la limitation de responsabilité ? Etes-vous capable de constituer un fonds de limitation? Voir le lien http://www.stw.fr/dt/display_dt.cfm?dt=4177

4- Avez-vous assuré vos équipiers? A quelle hauteur? Avez-vous conscience du coût d'un accident corporel?

Répondez à ces questions dans l'intimité, et profitez du fait que le marché cherche à se repositionner.
S'il y a des euros à économiser, ce n'est pas en mettant une pression sur la prime que vous les ferez, mais en délimitant mieux votre besoin assurantiel.

Cordialement,
Ariel DAHAN

http://www.stw.fr/dt/display_dt.cfm?dt=4177

Anonyme (non vérifié)
réponse n°218066

Bonjour Ariel et merci d’avoir pris le temps, en ces périodes difficiles, pour lancer ce sujet de fort belle manière.
Juste quelques points de commentaire, car le domaine est des plus vastes.
Je plussoie pour ce qui est de la philosophie et considère une bonne chose si les assureurs français se rapprochent du mode de fonctionnement allemand consistant à ce que l’assuré (conseillé ou pas) délimite lui-même les choses à assurer, leur montant, etc.
Avec une pointe humoristique, je plussoie encore en considérant que c’est effectivement « en jouant sur la franchise » que tout le monde y gagnera, sous entendu la franchise de l’assureur (et non pas le montant à payer). Il est quant même symptomatique de constater qu’un homme de loi parle d’assureur ‘généreux’ et d’assureur ‘piégeur’ !!!
Enfin, je ne partage pas nécessaire l’approche voulant corréler le montant de la prime à la seule valeur du bien. La sinistralité est bien plus parlante pour celui qui prend le risque de couvrir (le courtier) ou non (l’assuré lui-même) tel risque ou tel autre risque.
Exemple. Le risque incendie qui est de fait couvert par … les sapeurs pompiers et très peu par les assureurs, car une maison cela ne brûle pas si souvent que cela.
Ainsi un assureur m’a confié qu’il indemnisait toujours ‘généreusement’ ce risque car cela lui faisait une Top Pub à pas cher. Est-ce que tu payes 15.000 Euros par an ton appartement de 300.000 Euros ?
A l’inverse, la sinistralité d’une voiture est maximale ; D’où le haut pourcentage, prime vs valeur du bien.
Ici en Allemagne j’ai appris la fausseté de la notion ‘tout risque’ qui effectivement, très concrètement, ne veut rien dire.
C’est pourquoi l’on lit dans les fils que le sérieux d’un assureur se mesure au lendemain d’un sinistre.
Cdlt Daniel
 

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SUNSHINE 36 GTE
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réponse n°218072

Beau plaidoyer, comme il sied à un bon avocat...

MAIS, examinons la prémisse centrale
"Le marché de l'assurance navires est arrivé à un niveau de sous-couverture tel que les prix sont notoirement trop bas pour garantir la pérénnité d'un système d'assurance qui permette de supporter un nombre prévisible de sinistres. C'est ce que nous avons vécu avec Groupama."
J'ai du mal à croire qu'une compagnie d'assurance vous ait donné les chiffres... Des affirmations, la main sur le coeur oui, mais des chiffres ???
Prenons le chiffre de 5% sur la valeur vénale. En supposant des frais de gestion de 1%, il vaudrait qu'un navire sur 25 soit une perte totale chaque année pour mettre l'équilibre de l'assureur en péril, 25% d'un parc constant sur 10 ans. Notre plaisance serait du suicide... Remplacer naufrage par avarie du montant de la valeur vénale. Même conclusion. Responsabilité civile ? Quand on voit le montant des primes de RC, ça ne peut pas être la raison.
La comparaison avec la voiture: quel est le taux de sinistralité d'un bateau comparé à celui d'une voiture ? Intuitivement plus faible.
Vous donnez certainement de bons conseils pour diminuer ou réguler la prime, et je vous en suis très reconnaissant, mais sur quel montant initial ?
Pour ne pas allonger cette réponse, voici mon analyse. Le montant des primes était ces dernières années relativement équilibré. Mais, la stagnation prévisible de ce marché de niche, et surtout une rentabilité financière trop faible par rapport à d'autres activités juteuses (l'assurance de la dépendance par exemple, en jouant sur la peur) a conduit certaines assurances à se désengager de ce marché.


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TIROT 702
Inscrit forum
réponse n°218073
Bonjour,
Sans vouloir remettre en cause l’exposé d’Ariel, les difficultés de Groupama ne sont pas venues pour l’essentiel des sinistres de ses assurés mais des mauvais choix dans le placement des réserves financières de l’assureur… (Entre autres de nombreuses obligations Grecques choisies à partir des années 2000)
Les placements calamiteux,  les Bourses considérées comme des casinos, ont mis à mal les réserves financières de nos Banques, Caisses de Retraites, Compagnies d’Assurances, etc….
 Culpabiliser ensuite le chaînon final : l’assuré, qui n'a aucune prise sur les décisions de placement de ces réserves financières, n'est pas très élégant...
Les primes de toutes nos assurances ont  pourtant augmentées, pour la plupart, bien au-delà du coût de la vie ces dernières années.
 De plus le calcul risque/primes c’est à dire la rentabilité des assurances doit être bien facilité par l’informatique.  
A la décharge des Compagnies d’Assurances, l’état taxe de plus en plus lourdement les primes ! (30% par exemple sur une assurance incendie !) 
S’inspirer du modèle Allemand en matière d’assurance serait sans doute une bonne chose…
 
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SUN ODISSEY 33
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Membre actif depuis 2003
réponse n°218074
Mwongo© a écrit :
Bonjour,
Sans vouloir remettre en cause l’exposé d’Ariel, les difficultés de Groupama ne sont pas venues pour l’essentiel des sinistres de ses assurés mais des mauvais choix dans le placement des réserves financières de l’assureur… (Entre autres de nombreuses obligations Grecques choisies à partir des années 2000)
Les placements calamiteux,  les Bourses considérées comme des casinos, ont mis à mal les réserves financières de nos Banques, Caisses de Retraites, Compagnies d’Assurances, etc….
 Culpabiliser ensuite le chaînon final : l’assuré, qui n'a aucune prise sur les décisions de placement de ces réserves financières, n'est pas très élégant...
Les primes de toutes nos assurances ont  pourtant augmentées, pour la plupart, bien au-delà du coût de la vie ces dernières années.
 De plus le calcul risque/primes c’est à dire la rentabilité des assurances doit être bien facilité par l’informatique.  
A la décharge des Compagnies d’Assurances, l’état taxe de plus en plus lourdement les primes ! (30% par exemple sur une assurance incendie !) 
S’inspirer du modèle Allemand en matière d’assurance serait sans doute une bonne chose…
 

 juste pour info: mes propres primes (chez April) augmentant beaucoup trop vite a mon gout, j'ai renegocié sur la base d'une baisse de la valeur assurée. J'ai cu comprendre que le cas etait assez general.

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PRINCESS 33
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réponse n°218091

 Pour ma part, je crois que le problème des primes d'assurance via STW vient du fait que la "population" STW est très orientée navigation au long cours, plusieurs mois par an, voire en navigation permanente et loin des bases européennes.

Il s'ensuit une sinistralité beaucoup plus élevée que celle des bateaux ventouses qui, selon les statistiques, naviguent 10 jours par en moyenne ; et si d'aventure un sinistre survient à ces bateaux à l'autre bout du monde, le coût en est deux à trois fois plus élevé qu'en métropole.

Dès lors, il ne faut pas s'étonner que la rentabilité de ce type de contrat soit nulle, voire négative, pour l'assureur.

En fait, Nous, navigateurs au long cours, devont dire un grand merci à tous ces propriétaires qui scotchent leur bateau dans les ports, et qui paient de belles primes d'assurance sur des contrats qui ont bien peu de chances de générer un sinistre. Bravo à la mutualisation des risques, ce qui est l'essence même de l'assurance.

Jusqu'alors, les actuaires des compagnies n'ont pas bien appréhendé la différence de navigation, donc de risques, qui existe entre les deux types de navigation : "domestique" et "long cours" ; si ils ouvrent les yeux, il faut s'attendre à deux types de tarification ; c'est déjà le cas avec les zones de navigation, mais une autre discrimination pourrait venir avec les durées de navigation (à juste titre, d'ailleurs) ; mais là se posera la question des vérifications, personne n'étant prêt à avouer qu'il navigue 50-60 % du temps.

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FIREBALL (Monocoque)
Membre cotisant
Administrateur depuis 1998
réponse n°218093
Pytheas54 a écrit :
J'ai du mal à croire qu'une compagnie d'assurance vous ait donné les chiffres... Des affirmations, la main sur le coeur oui, mais des chiffres ???
 

 C'est pourtant un ordre de grandeur sur lequel s'accordent les courtiers qui travaillent la matière.
C'est un fait commercial connu, et il n'est pas propre à Groupama, ou à un courtier en particulier.
Lorsqu'un assureur veut prendre un marché, il baisse ses primes. Quitte à prendre un risque, sachant que le niveau maximum d'exposition aux risques sera atteint après 3 à 4 ans de marché de croissance. Et à ce moment, il sera temps de couper les branches pourries en réévaluant le portefeuille, et en conservant les "bons" risques.

Ce qui n'a pas marché ici, c'est que STW présente des assurés globalement équivalents. Il n'y a pas de "bons" ou de "mauvais" navigateurs en TDM, ce qui ne permet pas de sélectionner un bon et un mauvais marché. Le taux de sinistralité était honête jusqu'à un passé récent. A celà s'est ajouté la crise éco qui a tué un assureur.

Mais la réalité de l'assurance maritime, c'est que le ratio prime/risque est inconséquent. Et imaginez-vous que l'assurance maritime en marmar est encore plus mal lotie!

Il faut donc s'attendre à une consolidation du marché de l'assurance autour d'une diminution des risques assurés et d'une augmentation du ratio prime/risque.
D'où l'idée de chercher à diminuer le risque en constituant un fonds de limitation. Ce qui permettra de limiter la prime liée à l'assurance du risque RC.

Mais certains assureurs et certains assurés s'y sont risqués de travers.
"Ces choses là sont rudes. Il faut pour les comprendre avoir fait ses études..."  V.Hugo, La légende des siècles, 1859

Cordialement
Ariel DAHAN

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SUNSHINE 36 GTE
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réponse n°218097
A.dahan a écrit :

Mais la réalité de l'assurance maritime, c'est que le ratio prime/risque est inconséquent. Et imaginez-vous que l'assurance maritime en marmar est encore plus mal lotie!

Merci pour la réponse. Mais je ne comprends pas ce que veux dire 'inconséquent' dans ce contexte. Est-ce à dire que le montant de la prime n'est pas calculé sur le ratio total des primes / coût des sinistres ?


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POLYESTER
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réponse n°218098

Effectivement, plus on navigue plus on a de risques de vivre un sinistre, mais également plus on navigue loin, hors la perte totale, plus la réparation d'un sinistre peut couter cher.

Il m'a semblé lire dans le rapport de Phil assurance, que c'était un argument avancé par les assurances pour argumenter leur perte sur les contrats: les bateaux sont parfois réparés dans des coins où les chantiers n'hésitent pas à "matraquer" sur les tarifs de réparation, sachant qu'une assurance couvre derrière.

D'ailleurs, j'ai moi même assisté à une grosse avarie sur un navire (pas le mien), qui a été remorqué par un super tanker (oui, oui, j'en croyais pas mes oreilles, je n'aurais jamais cru ça possible !!!) et ramené dans un chantier en Sicile pour réparation. L'expert, mandaté par l'assurance elle même, était plus qu'à l'évidence de connivence avec le chantier ( combien a t'il touché ?) et les travaux ont été plus que largement surfacturés. Le propriétaire a laissé faire, puisque l'assurance couvrait.

Cette facturation abusive est aussi une des données du problème, et peut être une voie de discussion. La sécu pour des soins à l'étranger rembourse sur la base du cout des soins en France par exemple. Cela pourrait limiter l'emballement des coûts de réparation, juguler un peu les experts "limite", et responsabiliser le propriétaire du navire. Personnellement, ayant connu en 10 ans 2 sinistres très mineurs, j'ai malgré tout pris soin à trouver des solutions de réparation qui limitent l'engagement financier de l'assureur.

Comparer avec des primes de contrats automobile par contre est effectivement assez discutable.

Dans le cas d'une voiture on assure avant les dégats que l'on peut causer aux autres véhicules, c'est pour cela que la RC de base est beaucoup plus élevée. Par intuition également, dans le cas de l'assurance plaisance et surtout en voile, ce sont les avaries personnelles qui sont à craindre en premier lieu, avec un taux de sinistre à autrui beaucoup plus faible. D'où des montants de RC beaucoup plus faibles en plaisance.

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réponse n°218102

Comparer une asssurance plaisance et une assurance voiture (les fameux 5%) c'est exactement comparer une assurance habitation avec une couverture maladie !
Arguments falacieux s'il en est.
Je peux vous garantir que les assureurs ne se sortent pas du marché de la plaisance parce qu'ils perdent de l'argent mais uniquement parce que c'est plus juteux ailleurs et que l'heure est aux performances financières. Je ne suis malheureusement pas habilité à communiquer les chiffres que j'ai, mais je peux vous garantir qu'argumenter sur le risque est dépassé depuis les années 70 -80 (période de la montée des mutuelles).
Restons lucides : le prix de la prime n'a jamais été en relation avec le risque (proche ou éloigné) depuis cette époque, mais bien en étroit lien avec l'offre et la demande. Tout comme nos supermarchés, il ne s'agit pas de vendre mais d'obtenir un cash flow suffisant pour faire du produit financier.
Aujourd'hui, c'est bien plus difficile et les exigences sont encore accrues, alors il est plus facile de consacrer son dynamisme à faire autre chose de plus rentable et on reviendra voir ensuite si les conditions sont plus satisfaisantes.

Le cas de Groupama est un peu spécial puisqu'il est le résultat d'erreurs de gestion qui font justement que le produit financier s'est volatilisé.

Quel est l'intérêt pour une société de poursuivre une activité parrallèle qui rapporte moins que le coeur de métier si ce n'est lla prise de parts de marché ? Mais si cette occupation ne renvoie pas directement au coeur du métier -par la souscription d'autres contrats auto, maison - l'opération, bien que rentable, est considérée comme ininterressante financièrement ( à regret je dois dire que c'est à juste titre).
Pour la MACIF par exemple, les contrats plaisances avaient des objectifs :
- conserver les sociétaires auto & habitation dans le giron de la mutuelle
- ramener de nouveaux sociétaires entrés "par la petite porte" plaisance vers des contrats auto & habitation
La Navimut prenait en charge l'activité "Sinistre" proprement dite, tant la motivation des mutuelles pour cette spécificité de l'assurance était grande . Depuis le temps (+30 ans), si le marché les avait interressé ils auraient pu "apprendre" le métier et former les compétences non ?

Aujourd'hui, la MACIF sort le maximum de contrat plaisance parce qu'ils n'apportent plus de nouveaux sociétaires et que les prix auto, habitation font que les sociétaires partent chez NEXX et consorts. Alors on se recentre sur le coeur de métier et on travaille les coûts, on dégage tout ce qui n'est plus financièrement au top pour absorber les "belles gaffes" des filiales et on tente le coup du marché le plus porteur du moment (Santé). C'est tellement difficile en interne, qu'on ressort un projet fédérateur comme l'IMOCA MACIF bien servi par Gabard (ils ont su le choisir : c'est le meilleur en tout : résultats, image-com,). Mais MACIF a mis le paquet.

Pourtant d'un autre côté, son engouement pour la course à la voile est contredit par ses actions auprès des sociétaires. Alors qui président aux décisions ? Le risque réel , le métier d'assureur ou l'opportunité financière ?

Je veux bien croire que l'on puisse rester toujours jeune et naïf mais il ne serait pas de bon goût de continuer à défendre des arguments qui n'en sont plus.
Sauf pour rire.... mais sérieusement .

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PRINCESS 33
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réponse n°218115
A.dahan a écrit :

Mais la réalité de l'assurance maritime, c'est que le ratio prime/risque est inconséquent. 

Tout à fait d'accord 

Tout ça me fait penser à un grand patron (pas commerçant, mais issu de l'ENA) qui déclarait :  " je perd de l'argent sur chaque affaire, mais je me rattrape sur la quantité "

Inutile de dire qu'à terme les pertes suivent, sans rattrapage possible ; il n'y a qu'en France qu'on apprend ce genre de co....nerie ; je ne connais pas d'exemple en Suisse, en Allemagne, ou en Lombardie ; là-bas, on ne sacrifie pas une marge à une part de marché

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PROTOTYPE
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réponse n°218116
Pytheas54 a écrit :
A.dahan a écrit :

Mais la réalité de l'assurance maritime, c'est que le ratio prime/risque est inconséquent. Et imaginez-vous que l'assurance maritime en marmar est encore plus mal lotie!

Merci pour la réponse. Mais je ne comprends pas ce que veux dire 'inconséquent' dans ce contexte. Est-ce à dire que le montant de la prime n'est pas calculé sur le ratio total des primes / coût des sinistres ?

 
Nonon, c'est correct. "Inconséquent" vient de "sequor", "suivre" ou encore "s'ensuivre", en latin.
"Inconséquent" est donc "ce qui ne s'ensuit pas". Ex : "Sequitur deos nihil ignorare...", "Il s'ensuit que les dieux ne sont pas sans savoir..."

En revanche, lorsque le même Dahan écrit "Bis repetita placET", ....

Peio
Haize Egoa

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FIREBALL (Monocoque)
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réponse n°218119
Peio64 a écrit : En revanche, lorsque le même Dahan écrit "Bis repetita placET", ....
 

 Rôôô! Tu m'en veux vraiment pour celui là!
J'aurais du écrire "Bis repetita placeNt".
Mea Culpa. Mea maxima culpa! Sed Errore humanum est!...

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VOYAGE 12.50
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réponse n°218122
Solive a écrit :
Comparer une asssurance plaisance et une assurance voiture (les fameux 5%) c'est exactement comparer une assurance habitation avec une couverture maladie !
Arguments falacieux s'il en est.
Je peux vous garantir que les assureurs ne se sortent pas du marché de la plaisance parce qu'ils perdent de l'argent mais uniquement parce que c'est plus juteux ailleurs et que l'heure est aux performances financières. Je ne suis malheureusement pas habilité à communiquer les chiffres que j'ai, mais je peux vous garantir qu'argumenter sur le risque est dépassé depuis les années 70 -80 (période de la montée des mutuelles).
Restons lucides : le prix de la prime n'a jamais été en relation avec le risque (proche ou éloigné) depuis cette époque, mais bien en étroit lien avec l'offre et la demande. Tout comme nos supermarchés, il ne s'agit pas de vendre mais d'obtenir un cash flow suffisant pour faire du produit financier.
Aujourd'hui, c'est bien plus difficile et les exigences sont encore accrues, alors il est plus facile de consacrer son dynamisme à faire autre chose de plus rentable et on reviendra voir ensuite si les conditions sont plus satisfaisantes.

Le cas de Groupama est un peu spécial puisqu'il est le résultat d'erreurs de gestion qui font justement que le produit financier s'est volatilisé.

Quel est l'intérêt pour une société de poursuivre une activité parrallèle qui rapporte moins que le coeur de métier si ce n'est lla prise de parts de marché ? Mais si cette occupation ne renvoie pas directement au coeur du métier -par la souscription d'autres contrats auto, maison - l'opération, bien que rentable, est considérée comme ininterressante financièrement ( à regret je dois dire que c'est à juste titre).
Pour la MACIF par exemple, les contrats plaisances avaient des objectifs :
- conserver les sociétaires auto & habitation dans le giron de la mutuelle
- ramener de nouveaux sociétaires entrés "par la petite porte" plaisance vers des contrats auto & habitation
La Navimut prenait en charge l'activité "Sinistre" proprement dite, tant la motivation des mutuelles pour cette spécificité de l'assurance était grande . Depuis le temps (+30 ans), si le marché les avait interressé ils auraient pu "apprendre" le métier et former les compétences non ?

Aujourd'hui, la MACIF sort le maximum de contrat plaisance parce qu'ils n'apportent plus de nouveaux sociétaires et que les prix auto, habitation font que les sociétaires partent chez NEXX et consorts. Alors on se recentre sur le coeur de métier et on travaille les coûts, on dégage tout ce qui n'est plus financièrement au top pour absorber les "belles gaffes" des filiales et on tente le coup du marché le plus porteur du moment (Santé). C'est tellement difficile en interne, qu'on ressort un projet fédérateur comme l'IMOCA MACIF bien servi par Gabard (ils ont su le choisir : c'est le meilleur en tout : résultats, image-com,). Mais MACIF a mis le paquet.

Pourtant d'un autre côté, son engouement pour la course à la voile est contredit par ses actions auprès des sociétaires. Alors qui président aux décisions ? Le risque réel , le métier d'assureur ou l'opportunité financière ?

Je veux bien croire que l'on puisse rester toujours jeune et naïf mais il ne serait pas de bon goût de continuer à défendre des arguments qui n'en sont plus.
Sauf pour rire.... mais sérieusement .

 Bon sang Bernard... belle analyse...
Juste une question de néophyte:

  • Peut on estimer qu'il vaut mieux avoir un bon assureur, plutôt qu'une bonne assurance ???
  • On s'assure sur tout... Peut on trouver une assurance contre les assureurs ???

Cordialement
Michel

NB question naïve. tu abordes les coeurs de métiers, n'assisterions nous pas à un transfert chez STW: celui du babillage des oiseaux du large, vers celui plus juteux des services  ???

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Inscrit forum
réponse n°218141
Yörük a écrit :
Solive a écrit :
Comparer une asssurance plaisance et une assurance voiture (les fameux 5%) c'est exactement comparer une assurance habitation avec une couverture maladie !
Arguments falacieux s'il en est.
Je peux vous garantir que les assureurs ne se sortent pas du marché de la plaisance parce qu'ils perdent de l'argent mais uniquement parce que c'est plus juteux ailleurs et que l'heure est aux performances financières. Je ne suis malheureusement pas habilité à communiquer les chiffres que j'ai, mais je peux vous garantir qu'argumenter sur le risque est dépassé depuis les années 70 -80 (période de la montée des mutuelles).
Restons lucides : le prix de la prime n'a jamais été en relation avec le risque (proche ou éloigné) depuis cette époque, mais bien en étroit lien avec l'offre et la demande. Tout comme nos supermarchés, il ne s'agit pas de vendre mais d'obtenir un cash flow suffisant pour faire du produit financier.
Aujourd'hui, c'est bien plus difficile et les exigences sont encore accrues, alors il est plus facile de consacrer son dynamisme à faire autre chose de plus rentable et on reviendra voir ensuite si les conditions sont plus satisfaisantes.

Le cas de Groupama est un peu spécial puisqu'il est le résultat d'erreurs de gestion qui font justement que le produit financier s'est volatilisé.

Quel est l'intérêt pour une société de poursuivre une activité parrallèle qui rapporte moins que le coeur de métier si ce n'est lla prise de parts de marché ? Mais si cette occupation ne renvoie pas directement au coeur du métier -par la souscription d'autres contrats auto, maison - l'opération, bien que rentable, est considérée comme ininterressante financièrement ( à regret je dois dire que c'est à juste titre).
Pour la MACIF par exemple, les contrats plaisances avaient des objectifs :
- conserver les sociétaires auto & habitation dans le giron de la mutuelle
- ramener de nouveaux sociétaires entrés "par la petite porte" plaisance vers des contrats auto & habitation
La Navimut prenait en charge l'activité "Sinistre" proprement dite, tant la motivation des mutuelles pour cette spécificité de l'assurance était grande . Depuis le temps (+30 ans), si le marché les avait interressé ils auraient pu "apprendre" le métier et former les compétences non ?

Aujourd'hui, la MACIF sort le maximum de contrat plaisance parce qu'ils n'apportent plus de nouveaux sociétaires et que les prix auto, habitation font que les sociétaires partent chez NEXX et consorts. Alors on se recentre sur le coeur de métier et on travaille les coûts, on dégage tout ce qui n'est plus financièrement au top pour absorber les "belles gaffes" des filiales et on tente le coup du marché le plus porteur du moment (Santé). C'est tellement difficile en interne, qu'on ressort un projet fédérateur comme l'IMOCA MACIF bien servi par Gabard (ils ont su le choisir : c'est le meilleur en tout : résultats, image-com,). Mais MACIF a mis le paquet.

Pourtant d'un autre côté, son engouement pour la course à la voile est contredit par ses actions auprès des sociétaires. Alors qui président aux décisions ? Le risque réel , le métier d'assureur ou l'opportunité financière ?

Je veux bien croire que l'on puisse rester toujours jeune et naïf mais il ne serait pas de bon goût de continuer à défendre des arguments qui n'en sont plus.
Sauf pour rire.... mais sérieusement .

 Bon sang Bernard... belle analyse...
Juste une question de néophyte:

  • Peut on estimer qu'il vaut mieux avoir un bon assureur, plutôt qu'une bonne assurance ???
  • On s'assure sur tout... Peut on trouver une assurance contre les assureurs ???

Cordialement
Michel

NB question naïve. tu abordes les coeurs de métiers, n'assisterions nous pas à un transfert chez STW: celui du babillage des oiseaux du large, vers celui plus juteux des services  ???

 Toujours dans le raisonnable hein ?
Oui, la vraie question pour la majorité d'entre nous n'est pas de savoir pourquoi et comment mais qui va continuer à nous garantir au moins aussi correctement qu'avant. Dans ce choix, faut-il privilégier la garantie ou la réputation de l'assureur ? Je crois que Groupama nous apporte une partie de la réponse.
D'un autre côté l'un ne va pas sans l'autre car les sorties sans appel par l'assureur dues à des "adaptations" des conditions particulières (voire des conditions générales) sont légions.
D'où la deuxième question....
A ce propos une remarque : on ne s'assure pas contre , on garantit (un bien) de.. L'assurance vie - s'assre-t-on contre la vie, la mort ou pour les autres ? - n'est pas une assurance (par contre, elle peut contenir certaines garanties ). Et pour répondre, oui on peut se protéger des méfaits d'un assureur par la protection juridique  ( mais souscrite auprès de qui ?) . Bien sur, on ne parle pas ici de conflit d'intérêt, nous sommes uniquement dans la technique pure.

Pour avoir un éclairage impartial sur tous ces phénomènes (proche de l'extraterrestre), essayez de rechercher vous mêmes les réponses aux questions :
- Où est le principal risque pour l'assureur ? je vous aide avec des cases à cocher :
1 - le risque inhérant aux garanties souscritent par les "assurés" dans le cadre de contrats individuels.
2 - la réassurance (obligation légale pour certains types d'assurance) souscrite par les autres assureurs. (ça devrait aussi répondre à ta deuxième question).
- Deuxième question : Où se trouve le vecteur du plus gros profit pour un assureur ?
1 - la prime encaissée relative aux garanties souscrites
2- les sinsitres.

Voili voilo voilà.

PS : Pour le NB, je n'ai jamais été adhérent et n'ai jamais suivi les "aventures" d'aucune des nombreuses assos de voile qui fleurissent depuis les dernières décennies avec l'avénement de la comminication par internet (ouf ). Je ne pense donc pas que mon avis puisse être pertinent, lu, compris et pris en compte .
L'important reste que lorsqu'on ouvre la porte d'un établissement, on sache où on met les pieds.... non ?

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FIREBALL (Monocoque)
Membre cotisant
Administrateur depuis 1998
réponse n°218143
Solive a écrit :
Quel est l'intérêt pour une société de poursuivre une activité parrallèle qui rapporte moins que le coeur de métier si ce n'est lla prise de parts de marché ? Mais si cette occupation ne renvoie pas directement au coeur du métier -par la souscription d'autres contrats auto, maison - l'opération, bien que rentable, est considérée comme ininterressante financièrement ( à regret je dois dire que c'est à juste titre).
Pour la MACIF par exemple, les contrats plaisances avaient des objectifs :
- conserver les sociétaires auto & habitation dans le giron de la mutuelle
- ramener de nouveaux sociétaires entrés "par la petite porte" plaisance vers des contrats auto & habitation
La Navimut prenait en charge l'activité "Sinistre" proprement dite, tant la motivation des mutuelles pour cette spécificité de l'assurance était grande . Depuis le temps (+30 ans), si le marché les avait interressé ils auraient pu "apprendre" le métier et former les compétences non ?
 

 A leur décharge, je précise toutefois que le droit y est aussi pour quelque chose.
Le droit français exclut la navigation de plaisance du droit de l'assurance maritime - droit spécifique très dérogatoire.
En conséquence, l'assurance "plaisance" est traitée comme l'assurance terrestre, comme l'assurance voiture...
Ce qui explique les logiques assurantielles des compagnies françaises, leurs meilleures couvertures, mais leur moins bonne rentabilité face aux sinistres.

Pendant des années, les assureurs français ont considéré qu'ils ne pouvaient faire application du fonds de limitation pour limiter le risque à assurer.
La Cour de Cassation leur a précisé en 2010 qu'ils peuvent le faire (à condition de s'y prendre dans le bon sens).
Moralité : soyez certains qu'ils vont y aller.
S'il leur reste encore des clients

Cordialement
Ariel

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SUN ODISSEY 33
Membre actif
Membre actif depuis 2003
réponse n°218155
A.dahan a écrit :
Peio64 a écrit : En revanche, lorsque le même Dahan écrit "Bis repetita placET", ....
 

 Rôôô! Tu m'en veux vraiment pour celui là!
J'aurais du écrire "Bis repetita placeNt".
Mea Culpa. Mea maxima culpa! Sed Errore humanum est!...

 D'accord pour le pluriel..  et pour le dictionnaire des citations, il y a aussi le pirate d'asterix (ca devait etre un assureur) qui disait, a son nieme naufrage:

"bis repetita non placent toujours..."

et  aussi la vieille regle de grammaire latine (cf. PetitMangin)  "senex erat et loquacior"
qui s'applique assez bien a certains fils (pas celui la) du forum ces temps ci:

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PRINCESS 33
Inscrit forum
réponse n°218214

 des inventions ci-dessus, il ressort qu'entre autres, la garantie maxi en RC est importante, tant vis à vis des bateaux tiers que des passagers ; j'en suis bien conscient et j'approuve

Une autre question consiste dans la garantie des frais de retirement , et la limitation desdits frais. 

Une question au passage : combien de bateau français ayant coulé ont été retirés de l'eau AU CHOIX ET SUR DEMANDE DU PROPRIETAIRE, au cours des années passées ?

Je n'ai pas le chiffre.

Mais j'observe que si un bateau est coulé, il en perte totale, et l'épave devient propriété de l'assurance ; pourquoi alors une limitation des frais de retirement ?

J'ai eu moi-même le cas d'un bateau coulé au milieu du chenal Nantes - St Nazaire en 2007 ; l'autorité portuaire m'a mis en demeure de sortir le bateau ; c'est l'assurance qui s'en est chargée et qui a voulu ensuite m'opposer une limitation aux frais de retirement en m'invitant à payer le solde ; j'ai tout simplement répondu que cet aspect ne me regardait plus, le retirement n'étant plus à mon choix, mais dépendant de la RC, en l'occurence les dommages à la circulation des navires et au fonctionnement du port (avec astreinte d'indemnisation journalière); et bien que les frais de retirement excédaient de beaucoup la limitation contractuelle, l'assurance a tout supporté (presque 50 % de la valeur vénale du bateau avant sinistre).

De tout ceci, je formule ma question : est-il utile de payer une assurance retirement ? quelle est son utilité réelle ?


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réponse n°218553

Le fond du problème reste la question de la confiance.
Peut-on aujourd'hui encore accorder une quelconque confiance à des entreprises commerciales qui ne respectent pas leurs contrats ou ne sont pas capables de gérer correctement leurs engagements fianciers.
Il fut un temps ou, pour rassurer, on "obligea" les assureurs à acheter de l'immobilier pour garantir une partie des engagements financiers pris.
Aujourd'hui tout est "virtuel" : des fonds de garantis placés en bourse,... et rien de solide, rien de concret, rien de "rassurant".

A partir de là, le mieux n'est-il pas de prendre les assurances minimum obligatoires au prix le moins élevé puisque de toute façon les garanties seront les mêmes et que plus rien ne certifie qu'une quelconque compagnie sera assez "honorable" pour assumer son contrat en cas de sinistre.
On peut ainsi s'autoassurer pour les autres risques, sans obligations infondées (changement de gréement, valeur vénale,...).
Et pour ce qui est de boursicoter, n'importe qui peut le faire avec plus ou moins de réussite, mais au moins, les profits faits n'iront pas "dieunesaizou" pour essayer de doubler la mise.
Nus ne jouons pas au Casino en souscrivant une assurance et nous esperons bien que notre fournisseur n'en fera pas de même... Or tout laisse à penser le contraire.

Ainsi le tarif miniminum me semble le plus correct. De plus, pas besoin de s'enquiquiner avec des packages au non sens total (uniquement pour justifier une prime exhorbitante). Un véritable RC (et je suis près à payer le prix si j'ai de véritable garantie d'éxécution du contrat ! ) avec un montant réaliste (pas 50.000€ ou 50 milliiards d'€) est suffisante. Il me semble plus simple ( et plus humble) de faire plus confiance à ce qu'on connait (soi, ses finances, son bateau,...) qu'à un inconnu, souvent jamais rencontré, qui vous promet un voyage gratuit sur Mars en sachant qu'il ne travaillera plus pour cette entreprise dans 6 mois et qui se fout royalement de vos problèmes tant que ça n'affecte pas sa commission.

Une des qualités de la plaisance est qu'elle nous met face à nos choix et que nous devons les assumer. Il faut aussi savoir assumer ses mauvais choix et entre autre la souscription d'un mauvais contrat ou auprès d'une mauvaise compagnie.
Mon choix est fait.

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TIROT 702
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réponse n°218560

Ben oui, Solive ainsi va le monde.....
Quand les Banques, les Assurances, les Caisses de Retraites gagnent de l'argent en plaçant leurs fonds, c'est pour leur dirigeants, quand elles en perdent et c'est le cas le plus fréquent, c'est pour l'assuré, le retraité, le client....
Pauvres Chypriotes, ils ouvrent la voie au progrés, leurs dépots bancaires personnels vont être amputés d'un bon pourcentage pour renflouer leurs banques ruinées par leur conception de la gestion casino....
A qui le tour ensuite?

Le site de la Grande Croisière...