Pour revenir sur L'avenir de la voile de plaisance - exemples

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KETCH ACIER (Monocoque)
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Pour revenir sur L'avenir de la voile de plaisance - exemples
sujet n°104661
Bonjour,
Je reviens sur ce thème vieux de quelques semaines à la suite d’un sujet lancé il y a quelques jours. Etre rassuré de naviguer en convoi pour une traversée. Ce besoin me semble illustrer assez bien le profil d’un nouveau plaisancier qui se reconnaitrait dans la phrase d’Istos :

« Vers une « consommation » de la mer plus facile, moins exigeante «

Les assureurs qui se sont détournés, officiellement, de STW en arguant d’un risque excessif ne peuvent que se trouver confortés par la lecture de ce sujet.
Doit-on embarquer son équipage dans une navigation dont on ne pense pas pouvoir assumer seul la responsabilité, en qualité que chef de bord ?
Ce qui ne veut pas que je n’ai jamais serré les fesses et que cela ne m’arrive pas encore !
J’ai un peu le même sentiment lorsque sur un autre forum, il est demandé à propos de navigation dans une zone réputée difficile : où se procurer les cartes ? Doit-on envisager un tel projet si on ne possède pas un minimum de culture maritime pour connaître l’existence d’incontournables comme l’Admiralty (United Kingdom Hydrografic Office) et aller fouiner dans son catalogue. On s’aperçoit alors qu’il est possible de s’y procurer beaucoup de documents sur cette région. Et si l’on pousse sa curiosité, y découvrir, avec leurs coordonnées, que Chili et Argentine ont des services hydrographiques nationaux.
Pour le "convoi", j’aurais préféré réagir avant l’intervention de Claudel pour ne pas brouiller les cartes. Son projet est logique dans la vie d’un club.

Quoi qu’il en soit, bonne traversée
Philippe
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TIROT 702
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réponse n°214598

  Bonjour,
Je n'ai pas bien saisi le sens de tes propos?

"Doit-on embarquer son ėquipage dans une navigation dont on ne pense pas assumer seul la responsabilitė, en qualitė de chef de bord?"

Veux-tu dire que les voiliers qui participent à un rallye ou qui se groupent pour effectuer une traversée sont skippés par des incompétents, ou tout au moins par des capitaines bien peu sûr d'eux?
Je ne crois pas que ce soit le cas pour la plupart!
Ce serait d'ailleurs une fausse sécurité dans une traversée de quelques jours où très  rapidement les bateaux se trouvent hors de portée de VHF et donc livrés à eux mêmes!!

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réponse n°214605

Le terme "rassuré" ne rassure evidemment pas ceux qui lisent la demande de convoi.

Je n'y vois pas obligatoirement un problème de compétences nautiques mais plutôt d'expérience, de méconnaissance du voyage , de ses risques réels, de la façon de s'organiser.
C'est bien normal quand on vient d'un environnement surinformé où l'information est prédigérée, ou le moindre accident sur l'autoroute fait la une de Google et que l'assistance est omniprésente et peut résoudre tous les problèmes (Sécu Sociale, Carte Bancaires, Télephones Mobiles,...).
Il serait idiot de ne pas se poser la question : qu'en est-il dans la vraie vie ? enfin je veux dire ailleurs , là où on projette d'aller.
Une des réponses peut effectivement être : partageons les "compétences" , les craintes, les connaissances. Je n'y vois rien à redire.

Par contre, c'est effectivement un des symptômes de la "nouvelle plaisance" : l'aventure assistée... comme à la maison.
Si ça peut faire le bonheur de certains, c'est bien, mais ce qui serait mieux c'est aussi que les mêmes personnes se demandent comment ne pas "poluer" les lieux qu'ils veulent visiter et les gens qu'ils rencontreront. Il doit s'agir d'un échange. On offre, on reçoit. Et là, je ne suis vraiment pas certain que ce genre "d'aventure" en convoi puisse donner l'occasion d'échanger autrement que dans son petit cercle : voir l'ARC, La transat des Alizées, etc...

J'ai eu pas mal de rencontres avec des "petits convois' de 3 , 4 , 5 bateaux... disons qu'on a pu se parler.... de leurs problèmes.
C'est vrai que ça n'ouvre pas l'esprit et que ça renforce l"esprit de caste surtout si tout le monde parle la même langue. Mais si ça peut mettre le pied à l'étrier de certain qui apprendront à voyager dans le respect des autres et de l'environnement, on peut baisser la tête et laisser passer la meute des autres qui ne dureront pas longtemps de toutes façons.

Et puis, ça fera peut être aussi l'objet d'un nouveau métier du tourisme : organisateur de croisières organisées avec le bateau ou la loc, la transat, le tour du laitier ou .... Ah oui les anglais le font déjà.... toujours là pour nous piquer nos bonnes idées ceux-là... heureusement qu'il nous reste le Vendée Globe

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KETCH ACIER (Monocoque)
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réponse n°214606
Mwongo© a écrit :
  Bonjour,
Je n'ai pas bien saisi le sens de tes propos?

"Doit-on embarquer son ëquipage dans une navigation dont on ne pense pas assumer seul la responsabilitë, en qualitë de chef de bord?"

Veux-tu dire que les voiliers qui participent à un rallye ou qui se groupent pour effectuer une traversée sont skippés par des incompétents, ou tout au moins par des capitaines bien peu sûr d'eux?
Je ne crois pas que ce soit le cas pour la plupart!
Ce serait d'ailleurs une fausse sécurité dans une traversée de quelques jours où très  rapidement les bateaux se trouvent hors de portée de VHF et donc livrés à eux mêmes!!

 Bonjour Mwongo,
Ce qui me gène dans le sujet que j’évoque c’est la motivation mise en avant : être rassuré.
J’ai écrit : "Doit-on embarquer son équipage dans une navigation dont on ne pense pas POUVOIR assumer seul la responsabilitë, en qualité de chef de bord?"
Je ne sous entends pas que le chef de bord s’en remet uniquement au groupe pour assurer la sécurité de son bord. Mais le fait d’envisager de ne pas être capable de faire face est regrettable dans une situation où même le fait de partir en groupe ne garantit pas la présence de celui-ci, le groupe, en cas de coup dur. Même si la proximité d’autres bateaux ne peut nuire, on doit être capable de s’engager seul avec son équipage dans une transatlantique. Ce que tu soulignes justement à la fin de ton commentaire par rapport aux communications entre bateaux; encore qu’un moyen tel que l’Iridium augmente la porté de celles-ci. Je ne remets pas en cause la solidarité en mer, ni l’exigence des situations extrêmes de survie.
Peut être y-a-t-il aussi une recherche de convivialité ? Ce qui est le cas dans un rallye ou une navigation de club. Dans le cas du rallye ou du club, il est également clair qu’il y a un responsable qui a choisi de l’être et qui assume d’autres fonctions d’organisation, par exemple, qui tendent à faciliter le déroulement de la croisière. Choisir de naviguer en groupe pour la convivialité, pour accéder à certains sites privilégiés, pour ne pas faire le tour des administrations à l’escale et être sur d’avoir une place dans la meilleure marina de la ville n’a rien à voir avec la compétence du skipper. Le club pourra y ajouter une part de pédagogie et entraîner certains de ses membres à aller un peu plus loin.
Dans le second exemple que je site, je ne mets pas en cause les compétences techniques du demandeur. Peut être son manque de curiosité ou de sagacité surtout compte tenu de son objectif de croisière?
N’y a-t-il pas là, la recherche d’un raccourci pour un accès rapide à un plaisir qui mérite d’être découvert avec plus de profondeur ?
Philippe

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(Monocoque)
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réponse n°214607

Je n ai rien de plus constructif a ajouter a ce qui a été dit sauf que pour dire que je suis d'accord :
On peut se rendre compte a l'evidence que l'esprit "voile' n'est plus le meme qu il y a  20 ou meme en poussant a l extreme 25 ans. (Je suis  un jeunot par rapport a l'experience que possede la plus part des intervenant de ce forum)

Au Chili lors de la construction de notre canot, j'ai pu rencontrer et naviguer avec quelques voileux de l'époque 85-95  qui ont passé le cap horn avec un sextan ou fait le tour du pacifique avec 300 dollars us. Pas de frigo pour les bières mais juste le truc du torchon mouillé. 
C'est juste pour dire que discuter avec ces personnes ouvre les yeux sur ce qu est devenu la plaisance aujourd hui ( je me refere à ce que j ai connu en Europe), surtout dans le cas de la croisière hauturière: mega console informatisée à la barre, ipad x 4 exemplaires, lave linge (uh? comme à la maison), bouée payante, mouillage interdit, mega marina uniquement pour superyatch... 

Effectivement, aujourd-hui, et vu d'ici , j ai l impression que l'on "vend" de l'aventure assistée.  Tellement assitée dailleurs qu il est de plus en plus dur de s assurer...) . Cherchez l'erreur/

Apres je cloturerai mon intervention comme cela: chacun navigue comme il l entend, c est cela un bateau, la liberté.. et j ai également appris que la liberté n'a pas le meme prix pour chacun d'entre nous.Financierement, materielement ou psychologiquement parlant.

C'etait la pensée du soir.
Amicalement
GD


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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°214616

 Je suis médusé par l'intolérance des grincheux qui racontent que de mon temps.... J'ai attendu la fin (j'espère) de ce forum pour pousser un coup de gueule.
Malgré tout ce qu'y a été dit, souvent de façons péremptoire, la voile se porte bien, merci. Il y a beaucoup plus de voiliers sur les mers et c'est tant mieux. Il y a mille façons de faire de la voile et de l'aimer (au vrai sens du mot) et c'est tant mieux. Il n'y a aucune raison de se gausser de ceux qui apprécient le charme d'une journée en dériveur dans le golfe du Morbihan sous prétexte que l'on a traversé l'Atlantique, aucune raison de se gausser de ceux qui prennent leur pied dans une régate corpo à tout casser, aucune raison de se gausser de ceux qui partent en rallye si c'est leur truc, aucune raison de se gausser de ceux qui partent en famille nombreuse, aucune raison de se gausser de ceux qui partent comme en 14, de ceux qui font leur première transat en scotchant le GPS et en ayant le bonheur de voir se lever le phare de la Désirade à l'heure prévue dans le gisement prévu après une traversée au sextant sur tous les astres possibles (ce fut mon cas car la nav fait partie de mon plaisir en croisière, pour d'autres c'est une corvée voire une angoisse, à chacun son pied), d'autres qui jouissent de gagner 1/10 de noeud en améliorant le réglage du chariot au cm, d'autres qui jouissent d'avoir réussi habilement à négocier leur routage au milieu de dépressions, d'autres qui jouissent d'une manoeuvre d'accostage réussie par vent fort dans un lieu encombré etc...etc....
Ceux qui en même temps se plaigne qu'il y a trop de monde, bien sûr des incompétents, ont toutes les mers du monde pour retrouver la solitude et les lieux sauvages qu'ils apprécient . Il n'est pas nécessaire d'aller loin pour se retrouver seul.
Curieusement je ne rencontre pas dans des régions comme l'Antarctique ou le Groenland de vieux grincheux avec cet état d'esprit absolument nul. Bien au contraire je rencontre des marins humbles devant la mer, modestes devant les autres, qui vous accueillent immédiatement à couple en prenant vos amarres....
Je ne suis absolument pas inquiet pour l'avenir de la voile. On continuera certainement à l'aimer sous toutes ses formes, y compris les plus rustiques. La technologie n'effacera pas l'aventure, le rêve, la magie. Sinon pourquoi faire de la voile qui est le moyen le plus lent (comme dit Antoine on ne dépassera pas la vitesse d'une vieille mobylette rouillée), le plus.....
Un peu de tolérance et de respect de l'autre bordel! La voile c'est la liberté!
J'ajoute que j'ai 72 ans.
Artimon

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réponse n°214625

Bonjour,

Il y a la voile de plaisance telle qu’elle évolue. C’est une donnée observable pour peu que l’on se donne la peine d’ouvrir les yeux. Et la voile telle qu’on la désire ou la souhaite, pour certains avec nostalgie. Ne confondons pas les deux. Toutes les pratiques de ceux qui prennent le risque d’aller sur la mer (il y en aura toujours) sont respectables.
Pour ce qui me concerne, qui suis contre mon gré du côté des nostalgiques, je cherche à comprendre plutôt que de juger. Nous sommes d’accord pour dire que la voile de croisière n’est pas en voie de disparition mais qu’elle subit une grande transformation. Nous devons dans notre association comprendre ces changements pour les accompagner. C’est le sens du sujet que j’ai lancé.

Francis

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PASSOA 47
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réponse n°214629

bonjour  =ok avec artimon  il ne faut pas aller bien loin au large pour retrouver  so litude et quietude  cordialement

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OVNI 365
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réponse n°214630

Bonjour,
il est vrai que je regrette un peu (beaucoup) le temps où l'on était content pendant une transat de rencontrer un autre bateau, le temps où en arrivant dans la baie des flamands, on retrouvait les 3 ou 4 copains qu'on avait vu l'année précédente (nous étions 14 bateaux en tout et pour tout et le Marin n'existait pas), le temps où durant le triangle gauloise, chaque étape se faisait avec un "à dans un mois!" sans autre contact radio, sans routeur météo (avec le sextant qui passe par dessus bord et 3 semaines à l'estime  ...) Mais il est toujours possible de naviguer un peu à contre courant (8 voiliers recontrés en mer cet été entre St Malo et l'Ecosse en passant par l'ouest de l'Irlande) et donc de laisser à ceux qui le veulent le choix de partir en groupe, sans que ceci ne leur retire en rien la capaciter de naviguer, et même de très bien naviguer pour la plus grande majorité.

La seule chose en effet est qu'il ne faudrait pas que cela leur donne un -faux- sentiment de sécurité car on reste seul une fois parti, même avec du monde autour. Je crois que beaucoup, le sentiment de sécurité est plus au niveau des facilités administratives car pour le reste, la mer est encore grande! Personnellement, je trouve que la gestion des ces problèmes administratifs (autorisations, papiers divers et variés) fait partie intégrale du voyage et de son plaisir car voyager est un tout mais tout le monde n'a sans doute pas le temps de s'en occuper.

Bonnes navigations 2013 à toutes et à tous.
Christian

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réponse n°214638
Artimon a écrit :
 Je suis médusé par l'intolérance des grincheux qui racontent que de mon temps.... J'ai attendu la fin (j'espère) de ce forum pour pousser un coup de gueule.
Malgré tout ce qu'y a été dit, souvent de façons péremptoire, la voile se porte bien, merci. Il y a beaucoup plus de voiliers sur les mers et c'est tant mieux. Il y a mille façons de faire de la voile et de l'aimer (au vrai sens du mot) et c'est tant mieux. Il n'y a aucune raison de se gausser de ceux qui apprécient le charme d'une journée en dériveur dans le golfe du Morbihan sous prétexte que l'on a traversé l'Atlantique, aucune raison de se gausser de ceux qui prennent leur pied dans une régate corpo à tout casser, aucune raison de se gausser de ceux qui partent en rallye si c'est leur truc, aucune raison de se gausser de ceux qui partent en famille nombreuse, aucune raison de se gausser de ceux qui partent comme en 14, de ceux qui font leur première transat en scotchant le GPS et en ayant le bonheur de voir se lever le phare de la Désirade à l'heure prévue dans le gisement prévu après une traversée au sextant sur tous les astres possibles (ce fut mon cas car la nav fait partie de mon plaisir en croisière, pour d'autres c'est une corvée voire une angoisse, à chacun son pied), d'autres qui jouissent de gagner 1/10 de noeud en améliorant le réglage du chariot au cm, d'autres qui jouissent d'avoir réussi habilement à négocier leur routage au milieu de dépressions, d'autres qui jouissent d'une manoeuvre d'accostage réussie par vent fort dans un lieu encombré etc...etc....
Ceux qui en même temps se plaigne qu'il y a trop de monde, bien sûr des incompétents, ont toutes les mers du monde pour retrouver la solitude et les lieux sauvages qu'ils apprécient . Il n'est pas nécessaire d'aller loin pour se retrouver seul.
Curieusement je ne rencontre pas dans des régions comme l'Antarctique ou le Groenland de vieux grincheux avec cet état d'esprit absolument nul. Bien au contraire je rencontre des marins humbles devant la mer, modestes devant les autres, qui vous accueillent immédiatement à couple en prenant vos amarres....

Un peu de tolérance et de respect de l'autre bordel! La voile c'est la liberté!
J'ajoute que j'ai 72 ans.
Artimon

 +1
je partage totalement ce pdv

si c'était possible ce serait +2 +3 +10... 


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OVNI 365
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réponse n°214642
Branca a écrit :+1
je partage totalement ce pdv

si c'était possible ce serait +2 +3 +10... 



 

 
En fait, c'est bien ce que je voulais dire aussi: Totalement Ok avec Artimon, la mer est vaste, chacun y trouvera la réponse à ses choix. Et surtout, par pitié, que personne n'impose les siens dans ce dernier espace de liberté.

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réponse n°214643
Artimon a écrit :
 Je suis médusé par l'intolérance des grincheux qui racontent que de mon temps.... J'ai attendu la fin (j'espère) de ce forum pour pousser un coup de gueule.
Malgré tout ce qu'y a été dit, souvent de façons péremptoire, l'automobile se porte bien, merci. Il y a beaucoup plus de voitures sur les routes et c'est tant mieux. Il y a mille façons de faire de la route  et de l'aimer (au vrai sens du mot) et c'est tant mieux. Il n'y a aucune raison de se gausser de ceux qui apprécient le charme d'une journée en berline dans le Massif Central sous prétexte que l'on a traversé la Beauce, aucune raison de se gausser de ceux qui prennent leur pied dans une course corpo à tout casser, aucune raison de se gausser de ceux qui partent en rallye si c'est leur truc, aucune raison de se gausser de ceux qui partent en famille nombreuse, aucune raison de se gausser de ceux qui partent comme en 14, de ceux qui font leur première ballade le GPSantiradar et en ayant le bonheur de voir se lever le péage de la Gravelle à l'heure prévue dans la file prévue après une traversée  avec une carte routière et tous les poteaux indicateurs possibles (ce fut mon cas car la nav fait partie de mon plaisir en ballade tous chemins, pour d'autres c'est une corvée voire une angoisse, à chacun son pied), d'autres qui jouissent de gagner 1/10 de km/h en améliorant le réglage du carbu au cm, d'autres qui jouissent d'avoir réussi habilement à négocier leur virage au milieu des embouteillages, d'autres qui jouissent d'une manoeuvre de parking réussie par vent fort dans un lieu encombré etc...etc....
Ceux qui en même temps se plaignent qu'il y a trop de monde, bien sûr des incompétents, ont toutes les routes du monde pour retrouver la solitude et les lieux sauvages qu'ils apprécient . Il n'est pas nécessaire d'aller loin pour se retrouver seul.
Curieusement je ne rencontre pas dans des régions comme la Bretagne ou le Pas de calais de vieux grincheux avec cet état d'esprit absolument nul. Bien au contraire je rencontre des  automobilistes humbles devant la route, modestes devant les autres, qui vous accueillent immédiatement à couple en prenant vos bagages....
Je ne suis absolument pas inquiet pour l'avenir de la bagnole. On continuera certainement à l'aimer sous toutes ses formes, y compris les plus rustiques. La technologie n'effacera pas l'aventure, le rêve, la magie. Sinon pourquoi faire de la bagnole qui est le moyen le plus lent (comme dit Antoine on ne dépassera pas la vitesse d'une vieille mobylette rouillée), le plus.....
Un peu de tolérance et de respect de l'autre bordel! La bagnole c'est la liberté!
J'ajoute que j'ai 7. ans.
(Artimon) Méridien, pour copie non conforme.

  Ce n'est qu'un jeu qu'Artimon, je l'espère, me pardonnera. 
Quand je me penche sur mon passé,il y a de quoi avoir le vertige. Non pas que ce soit le vide ou le néant. D'aucuns et d'aucunes ont écrit  de fort intéressantes biographies. Ce que je trouve de vertigineux c'est la mutation , le hiatus, le goufre technologique.
Mais quel rapport y a-t-il entre les voitures de 1946 et maintenant? Itou pour les bateaux. Et les infrastructures routières ou nautiques.  Est-il réaliste  de posséder un voilier? D'en construire un? Je réponds non. A moins que la possession ne soit le but.
 Mais si c'est pour découvrir l'estran de l'étranger, alors peut-être. Mais c'est beaucoup d'investissement pour peu de découvertes.  Le même capital dépensé peu à peu en Asie continentale (l'expression est audacieuse) aura beaucoup plus de retour. Et là il y aura de l'aventure, de l'incertitude, des choix et des rencontres vrais à faire.
   Quel pourcentage de plaisanciers  allant d'Europe vers les Canaries s'arrête au Maroc et excursionne à dos de chameau vers le Sahara? Pourtant une méharée de deux semaines, ce n'est pas la mer à boire.
  L'avenir de la plaisance....belle prospective.   On y est dans la consommation plus facile et moins exigeante, surtout dans l'humain.
  Signé et assumé par un vieux grincheux, pisse-vinaigre et pisse-froid.En dépit de nombreux tipunches.

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VOYAGE 12.50
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réponse n°214648

L’avenir de la plaisance…
Bien souvent la vie décide pour vous… Mais, mais il arrive aussi et souvent, en fait, que l’on laisse passer la chance, ou l’opportunité.
Si vous avez le goût d’aller sur l’eau, alors vous irez. Mais… vous n’irez qu’en fonction des conditions économiques que vous subissez. Or, aujourd’hui, nos enfants sont victimes de nos égoïsmes. Nous avons rempli les ports, nous avons envahi les mouillages, nous avons pollué nos espaces avec notre aveuglement… Et, plus grave nous n’avons pas été capables de leurs procurer des emplois…
Si nous ne faisons pas de la place, et place facile, bon marché et sécurisée… Alors nos enfants n’iront pas sur l’eau… Pourquoi voulez-vous qu’ils s’emmerdent avec ça… Déjà bien trop occupés à faire la queue aux Assedic…
Bon, Meridien, histoire de te faire râler un peu, parlons du présent (celui que j’ai voulu, hein…) une petite image jointe, d’un mouillage ou Saint Paul m’a précédé, il y a juste deux millénaires…
Michel
 

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réponse n°214667

@yoruck:  Je n'aime pas ce saint-là. C'est un fanatique.  Sûr qu'il s'est perdu dans ce pays, faute de  GPS.
 J'ai aussi--surtout en argentique d'ailleurs--  des jolies icones, mais je me les garde. Pas par égoïsme, pas du tout, mais par pure bonté. Parce que je compatis à tous ces STWistes qui galèrent dans le froid, la neige, le verglas, la boue, le brouillard, et les panneaux publicitaires (j'aurai au moins échappé à ça pendant mon enfance). J'aurai quelque propension à accuser le système plus que que les individus de l'évolution de la plaisance. D'où ma modification du post précédent: plaisance ou auto ou ski ou sport, même dérive ou même dérapage ou même évolution.
  Oui, j'ai un GPS; Oui, j'ai un gros Nanni. Oui mon yankee est en hydranet. Oui je profite - dans la mesure de mes moyens -  des progrès techniques.
  Mais je me pose de plus en plus cette question: dans quel but? quel projet? Chaque retour sur une ancienne escale a été une déception. Est-ce ça la vieillesse?  Je suis retourné en Amérique septentrionale avec le club PenDuick. A chouchouia. Si c'est ça la nouvelle plaisance...
 Istos a raison de poser la question.  Mais moi, ce soir, j'ai le tipunch triste.

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réponse n°214670

Je vous rejoinds de tout coeur, et d'accord sur ce qui est dis précédement.

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réponse n°214672

Bonjour,

Si l’on fait un grand survol de Slocum à nous, soit un bon siècle, on voit qu’une seule et même idée rassemble tous ces marins : Partir librement en ayant pour contraintes que celles que l’on s’est choisi. Le bateau, les techniques de navigation ont changées mais ce désir est intact. Si Joshua se pointait chez Peter aux Açores, il aurait un choc. C’est devenu un bistrot à touriste. Par contre en remontant la petite rue sur la droite en sortant de la marina de Horta on trouve encore des endroits où le contact reste authentique même s’il n’y a plus de baleiniers et de lampe à huile. L’émotion peut-être la même que celle qu’il a éprouvé.
Ceux qui aiment la grande croisière, quel que soit leur âge, ont souvent le même profil psychologique. Ils ont appris l’humilité face à la mer, ils préparent bien et longtemps leur bateau, ils ne fanfaronnent pas, ils apportent une aide spontanément, ils sont ouverts aux différences culturelles et bien sûr ils sont toujours émus par les beautés du milieu marin.
Il y a simultanément une grande stabilité et de grands changements.

Francis

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SUNSHINE 36 GTE
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réponse n°214675
Yörük a écrit :
L’avenir de la plaisance…
une petite image jointe, d’un mouillage ou Saint Paul m’a précédé, il y a juste deux millénaires…
Michel
 

 

C'est po vrai !

La seule VRAIE baie de Saint-Paul est là, dans un pays où l'on parle arabe, à M...
Bon, il voulait pas y aller et il y a fait naufrage...

Quand à mon sentiment sur l'avenir de la plaisance, il est simple: No Future, sauf pour les très riches, mais ce que je dis, tout le monde s'en fout, et à juste titre...

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VOYAGE 12.50
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réponse n°214685
Pytheas54 a écrit :
Yörük a écrit :
L’avenir de la plaisance…
une petite image jointe, d’un mouillage ou Saint Paul m’a précédé, il y a juste deux millénaires…
Michel
 

  C'est po vrai ! La seule VRAIE baie de Saint-Paul est là, dans un pays où l'on parle arabe, à M... Bon, il voulait pas y aller et il y a fait naufrage... Quand à mon sentiment sur l'avenir de la plaisance, il est simple: No Future, sauf pour les très riches, mais ce que je dis, tout le monde s'en fout, et à juste titre...

 Merci François… de la digression… En fait on a gardé des traces du passage de l’apôtre à "Port St Paul".
Le Mont Mycale est celui que l’on aperçoit en arrière-plan sur la photo éditée au post précédent. Sur cette photo, je suis mouillé sur l’île de Samos et port St Paul est en face.
Voir ce lien dont j’ai tiré un extrait      456-bible.123-bible.com/westphal/5268.htm

Il peut toutefois représenter une précision géographique exacte en conservant le nom de l'endroit où le navire de saint Paul jeta l'ancre pour la nuit. Trogylle est un promontoire d'Asie Mineure, au pied du mont Mycale en Carie, au Sud-E, de l'île de Samos, dont il n'est séparé que par un détroit de 1.500 m. de large tout au plus. C'est là que les Grecs détruisirent la flotte perse en 479 av. J.-C. Près de Trogylle, une petite baie porte encore le nom de «port de saint Paul».

A la vérité, St Paul s’y est arrêté, pour les mêmes raisons que nous et que beaucoup d’autres : lassé de se faire tabasser par le Meltem particulièrement rugueux dans le détroit de Samos… c’est la halte bienvenue…
Alors, mon bon Meridien que je trouve gravement atteint de Tipunchite démoralisante, moi non plus ces apôtres ce n’est pas ma tasse de thé. Cependant, il y a quelque chose de hautement jouissif à savoir que l’on a planté sa pioche dans le même lieu que St Paul. Et là on rejoint peut être les notions évoquées plus haut, y compris celle de la richesse dont parle Pytheas54… En fait ce n’est pas trop difficile à faire… Il suffit d’aller sur l’eau… C’est peut être cette part de rêve que nous ne savons plus transmettre…

Tiens une anecdote, tout près de Port St Paul, face à l’ancienne Milet, il existe une toute petite île nommée Pharmako, 1km de long pas plus, quelques arbres, un peu d’eau et des chèvres… Il y a toujours 2.000 ans, Jules Cesar qui passait par là, de retour de Milet, se fait cravater par des pirates. Ceux-ci comprennent vite la valeur de la prise et tout le soignant, dorlote leur prisonnier. Hé, il y en avait pour du fric !!! Libéré, de retour à Rome, César attend le printemps suivant, arme une flotte et débarque à Phamako… toute la population sera passée au fil de l’épée…
Et bien, il y a pas longtemps, nous n’avons pas pu débarquer à Pharmako, militarisée, la garnison grecque n’a jamais voulu nous permettre de mettre pieds à terre… C’est quelque chose la mémoire hein !!!
Bon… 72 ans tout bientôt ; vous voyez bien qu’il y a de l’avenir !!!
Michel

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OVNI 32 (Monocoque)
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réponse n°214709

 Tout à fait d'accord avec Artimon,
et en parodiant W. Alen, je dirai que je m'intéresse beaucoup à l'avenir de la plaisance, car c'est là que j'ai l'intention de passer les prochaines années.

Le site de la Grande Croisière...