Goût du risque ?
publié le 26 Février 2011 13:18
Dans "Le Point" en ligne (voir lien) :
"Des dizaines de plaisanciers fréquentent les zones infestées de pirates"
On apprend (entre autres choses) dans cet article que 4 "yachtmen" américains auraient été assassinés au début de cette semaine.
"Des dizaines de plaisanciers fréquentent les zones infestées de pirates"
On apprend (entre autres choses) dans cet article que 4 "yachtmen" américains auraient été assassinés au début de cette semaine.
Je dois dire que j'ai du mal a comprendre ceux qui prennent le risque de se faire aborder par des pirates car ils ont la trouille de passer par Bonne Esperance????
Même pas : à la lecture de l'article, la plupart sont engagés dans des régates ou des "rallyes".
Bonjour,
A la lecture de l'article il y a des bateaux "en individuel" qui sont assez fou ou inconscient pour prendre de tels risques, mais c'est leur décision individuelle. Ce qui est encore plus incompréhensible, c'est que des organisations de rallye proposent à de flottes de bateaux ces parages hyper dangeureux et apparemment certaines organisateurs hurlent car ils n'ont pas de protection militaire!!!!
Apparemment les risque est faible pour eux!!!!!!!!!!!!!!
il y en a qui aime la roulette russe
, je crois moins dangereux de passer par bon espérance que de risquer sa vie par Aden.
Bon vent à ceux qui font le tour
...
J'aime bien la précision :
Selon des sources bien informées à Paris, soixante-dix voiliers sont actuellement engagés dans ces compétitions, dont douze yachts français embarquant vingt de nos concitoyens.
Douze voiliers avec vingt français, ça en fait au moins quatre qui n'ont qu'une seule personne à bord... Est-ce bien raisonnable ?
Je suis surpris que nos pertinents journalistes ne l'aient pas remarqué en l'écrivant pour s'empresser de dénoncer la dangerosité de la chose, les gens ne sont vraiment pas sérieux...
Mais c'est peut être tout simplement qu'il y a également des équipiers étrangers à bord de bateaux français....
C'est le cas, il y a de nombreux équipages mixtes. Le Vasco de Gama qui est un rallye et non une régatte, démarre, arrive ou fait étape à Finike, nous connaisson bien le créateur et animateur du rallye, un Hollandais, qui est un homme responsable et sérieux.
lors du 1er Vasco de Gama, il y a eu plusieurs problèmes liés à l'inexpérience relative de quelques bateaux. L'organisation à toujours su régler au mieux ces problèmes (ycompris la répararation sur l'eau d'une coque qui avait talonnée en mer rouge). ce premier rallye avait connu un drame, un des bateau français a sombré, au sud de la mer Rouege, victime d'un feu de cale Là aussi, c'est l'organisation en interne du rallye qui a récupéré l'équipage.
Voilà ce dont je peux témoigner
Cordialement
Michel
...
J'avais mal compris, pour ne pas dire que c'est mal rédigé !
Encore des skippers qui font travailler de la main d'oeuvre étrangère... Humour !... mieux vaut préciser !
Cela me fait rire quand des marins s'indignent face aux prises de risques des autres. Une personne raisonnable prend l'avion lol. La mer c'est dangereux, et donc, être marin c'est avoir le goût du risque. On passe notre temps à tenter de le maitriser (le risque, pas le goût). D'ailleurs, si des convois s'organisent à Salalah, c'est justement par volonté de limiter les risques, même si la viabilité de la méthode n'est pas prouvée aujourd'hui.
Amitiés / RL
Bonsoir
Le risque, je veux bien. Le statut de marchandise humaine pendant plusieurs mois ou années... boff.
Eric
Je ne suis pas vraiment daccord concernant marin=risque. J'ai toujours concidérai la mer comme la meilleure ecole pour la gestion de sois et le risque. D'ailleur mes amis me font une confiance totale sur mon voilier, car ils savent que je ne prend pas de risques. Pour en prendre, il y a toutes une gamme de sport sympas qui permettent de justement tutoyer ses limites face au danger, et la voile habitable n'en fait pas partie.
J'ai d'ailleur toujour etais etonné du faible coeficient d'accidents, concernant les voiliers au long cours (sur les routes classiques biensur).
Ton raisonement apporte de l'eau au moulin des assurances. Je pense qu'il ne faut confondre risque et raisonable.
Vincent.
Tout à fait d'accord avec toi. Tutoyer ses limites à bord d'un voilier habitable, ça ne se fait pas, c'est du manque de respect, il faut dire "vous", surtout quand forcément, notre apprentissage de la voile en tant que skipper a nécessairement eu un début. Quand au risque du passage de la zone Aden, je ne suis toujours pas convaincu qu'il n'existe pas moyen de le maîtriser. Aucun convois de voilier n'a semble t'il encore été attaqué, et le Quest aurait quitté le convoi...
...
J'ai relu l'article qui termine par :
Certains navigateurs inconscients abusent clairement de cette liberté, au risque de devoir déclencher de coûteuses opérations de sauvetage et de récupération, de payer de très lourdes rançons ou d'y laisser la vie.
Ce journaliste devrait faire un article sur les accidents de la route, ce qu'ils coûtent, et inciter les automobilistes à ne bas abuser de leur voiture, voir même en interdire l'utilisation, cela éviterait déjà 4000 morts par an, juste dans notre petit exagone...
Tiens, 4000, c'est aussi le nombre de militaires français en Afghanistan... ça coute combien ?
L'union faisant la force, il est possible que ces navigateurs "aventureux" dont je ne prend pas la défense mais que je ne condamne pas pour autant, se regroupent pour essayer de mieux faire face à d'éventuels agresseurs ?
En se regroupant sous forme de "rallye organisé" ils ont peut-être plus de poids pour demander une escorte, après tout pourquoi pas, quand on voit le nombre de flics mobilisés pour un match de foot ... sans parler du montant des rançons payées pour sauver des otages qu'il serait indécent de juger parce qu'ils se trouvaient là où il ne fallait pas.
Je trouve l'argument "accidents de la route" un peu faiblard, pour être gentil. Ce qui serait à la rigueur comparable serait le cas d'automobiliste empruntant une route inondée ou un pont branlant en faisant fi des mises en garde des services routiers sur la dangerosité de ces intinéraires. Encore serait-ce tolérable si ces automobilistes avaient une raison impérative de passer outre (obligations professionnelles ou autres) ET si leur action ne mettait que leur vie en danger, sans risque pour les autres. Mais s'ils se trouvent en difficulté "là où il ne fallait pas" parce qu'ils ont décidé que cette route était le chemin le plus pratique pour emmener leur petite famille en pique-nique dominical, ça devient nettement plus discutable.
A ce sujet, j'ai lu il y a quelques minutes dans Le Figaro online que c'est encore un voilier avec 7 personnes à bord, dont 3 enfants, qui vient de se faire alpaguer par des pirates somaliens. Ce sont des danois, apparemment, et j'espère pour eux que leur assurance couvre les frais de rançon (voir le lien ci-dessous).
Quant à demander une escorte, pourquoi pas à partir du moment où les frais de cette escorte (considérables sur un long trajet parcouru au mieux à 6 noeuds de moyenne) sont pris en charge par les impétrants. Mais je pense que les navires militaires présents dans cette zone ont mieux à faire que de se traîner des jours entiers derrière quelques plaisanciers qui sont là pour leur plaisir (comme leur nom l'indique).
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/02/28/97001-20110228FILWWW00579-pirate-un-voilier-danois-capture.php
Hum, je commence à me poser la question d'un reroutage par bonne espérance, il doit bien y avoir moyen de sécuriser la chose en faisant pleins de petites étapes au sud de l'Afrique? @+
Bonsoir,
Voyant le mauvais vent venir, j'ai fait un dossier sur l'option : retour par Bonne Espérance. Voici le lien.
Istos
http://www.stw.fr/dt/display_dt.cfm?dt=3382
Ben Tudo, tu nous a habitué à mieux. Un coup de fiu? Faire l'amalgame entre les accidentés de la route et les inprudents de la plaisance... C'est un peu rapide, non? Quant aux soldats en Afghanistan, on se demande ce qu'ils font dans le débat.
Merci de ne pas mélanger les contraintes personnelles des automobilistes, la politique étrangère et le bon plaisir des navigateurs en goguette.
Oui, il y a de l'inconscience à risquer sa vie et celles des autres sur des itinéraires de plaisance. Quant aux flottes de voilier, ce n'est pas une bonne idée. Cela roule à peu près le premier jour, puis le convoi s'étire. Les pirates repèrent plus facilement leur proie, ils peuvent même faire diversion. Et les forces navales ne sont pas partout.
Va donc falloir se faire une raison, il y a des coins du globe pourris et l'espace de liberté du plaisancier finit où commence les réalités des enjeux et aléas maritimes.
Merci beaucoup pour ce dossier Istos. a+ Raphael
...
Pas vraiment un amalgame de choses très différentes, il est vrai, mais une association d'idées entre certains risques encourus et les frais qui peuvent en découler.
Ainsi que certaines "dépenses" pharaoniques...
N'est-il pas inconscient de prendre sa voiture pour emmener sa petite famille en longue promenade un week-end réputé très mortel (Pâques, Toussaint...) alors qu'il y a des trains qui ne déraillent pas et des avions qui volent bien...?
Ce sera tout ! Suis fatigué ce soir...
J'en suis venu à quelque chose de plus radical. Je voulant pas prendre de risques "pirate" ou "météo du cap" que je ne maitrise pas, je pense revendre mon cata au départ de la Polynésie, voire en Nouvelle-Calédonie, pour acheter un autre barlut en Méditerranée.
Suis moins attaché à la "bicoque" qu'à la famille. J'aurais peut-être tenté le cap sur un mono de voyage, pas sur un cata de 42'. Pas le mental pour.