filer de l'huile
publié le 04 Février 2013 07:39
- Nous roulions beaucoup, mais sans recevoir de coups de mer ; la précaution que j'avais pris de filer de l’huile contribua à nous maintenir dans de bonnes conditions. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- dans quelles circonstances
-avec quelle mise en oeuvre (et éventuelles difficultés)
-avec quel résultat
A vos plumes !
la mer est assé polluée comme ca,pas la peine d'usée de technique prehistorique.
Méthode utilisée dans la marine en bois pour "aplatir" la grosse mer arrière. Comment et en quelle quantité, je ne sais pas.
Recouvrir d'un film gras la surface de la mer autour du bateau pour empêcher le déferlement des lames est une technique qui date des navires baleiniers qui fréquentaient des mers hostiles et disposaient à bord de grande quantité d'huile de baleine. Evidemment pour que ça marche il faut premièrement que le bateau soit à la cape et deuxièmement avoir une cargaison d'huile à sacrifier.
De mes souvenirs (déjà anciens) de nombreuses lectures, il me semble que cette technique n'était utilisée que par les baleiniers, mais aussi lu dans quelques récits de navigateurs bien plus modestes, et bien que les descriptions des techniques aient été succintes, il semblait bien qu'il n'était pas necessaire "d'innonder" la mer.
Il semble me souvenir des lectures passées qu'un gros sac bien trempé dans l'huile suffisait à "filer de l'huile" avec un résultat efficace
D'où ma question pour ceux qui auraient essayé .
De mes lectures je retire la même info : un gros sac à patates remplis de chiffons imbibés suffisait pour une heure ou deux
Quant aux pseudos-écolos qui s'interrogent sur la pollution, on rappellera seulement qu'il s'agissait d'huile de baleine, et non d'hydrocarbures pétroliers
Pas du tout efficace de nombreux bateaux ont essayés , cela n'a pas empeché le naufrage : Amoco, Tanio, Exxon Valdes Erika ...
Bon d'accord je sors et en courant
Et avec de l'huile d'olive bio ?! Ca va ?
bravo ; un peu d'humour frais ne gâte rien !
Dans "The Eight Sailing/ Mountain-Exploration books" de l'aventurier explorateur H. W. Tilman que je suis en train de lire.
"When daylight brokeon a grey wilderness of white-capped waves we successfully experimented with a couple of oil bags trailing from the either quarter. We found that even the finest film of oil had a remarkably soothing effect when hagry waves tried to break close to our quarter" p131.
Il navigue alors entre les Bermudes et l'entrée de la Manche dans une tempête sur Mischief un "Bristol Channel pilot cutter" de 45 pieds de long.
Eric
Bonsoir,
ce que dit Loncours n'est pas faux, le principe est le même , l.huile bio ou pas, l'hydrocarbure ou pétrole se comporte de +- la même façon. Le dent n'ayant plus de prise sur les zones recouvertes. Effectivement les photos de ces catastrophes montrent souvent une mer plus platte sous le vent de l'épave. Ce qui me fait penser que pour obtenir un résultat faut en mettre déjà pas mal par dessus bord?
je vais déjà essayer avec ma souppe
desole,j'avais pas pensé a l'huile bio,je vais en acheter un gros bidon.
Est-ce préférable utiliser de l'huile pour moteur ou huile pour inverseur ?
Il vaut mieux qu'elle soit neuve ou bien usagée?
Quid d'une partielle diluition avec du diesel, une viscosité inférieure pourrait aider non?
l'avantage de l'huile est de rendre le pont glissant
Roger
en initiant ce fil, je ne m'attendais pas à tant de dérive ... en tout cas une confirmation: l'huile.... ça glisse !
.... Bon ... en somme, personne n'a d'avis sérieux ou une expérience à rapporter sur le sujet ? un spécialiste de la mécanique des fluides par exemple pour nous expliquer le pourquoi du résultat de cette vieille pratique de nos anciens, et nous éclairer un peu plus sur la validité de son usage
Bonjour,
Egalement utilisé pendant la guerre par les sous-mariners pour faire croire aux destroyers que le sous-marins avait été touché...
Je suis hors sujet ? C'est vrai, mince...
A+ Sergio
http://sergeetdomi.blog4ever.com/blog/index-490015.html
Bonjour
L’action de « filer de l’huile » utilise deux phénomènes physiques complémentaires :
Le premier étale l’huile à la surface,
Le deuxième limite l’agitation à la surface.
L’huile s’étale à la surface (voir tension superficielle sur Wikipédia) :
L’huile et l’eau ne sont pas miscible donc, lorsque vous mettez de l’huile sur de l’eau, l’huile va s’étaler, (jusqu’à ce que la pellicule d’huile soit tellement mince qu’elle va se déchirer, mais là on sort de la proximité du bateau).
Limitation de l’agitation de surface
Lorsque vous soufflez sur une coupelle remplie d’eau vous obtenez des ondulations, des vagues. Par contre si vous soufflez sur une coupelle remplie d’huile, beaucoup plus visqueuse (voir Viscosité sur Wikipédia), il peut y avoir une déformation de la surface mais en général pas de mouvement dynamique car le mouvement est fortement amorti.
La pellicule d’huile sur une mer agitée et déferlante va amortir localement l’agitation et « calmer la mer ». La surface de la mer va devenir lisse. Le phénomène le plus intéressant pour les bateaux va être une forte diminution voir une suppression des déferlantes. Les vagues vont rester quasiment de la même taille (même énergie) mais elles vont être « assagies ». Le danger va diminuer fortement.
Comme ce qui est recherché est un phénomène local et dynamique (qui se déplace avec le bateau) le procédé consiste à verser en continu une faible quantité d’huile dans la mer pour créer une zone « assagie » au vent du bateau. Pour cela nos grands anciens remplissaient des sacs au tissage lâche (genre sac à patates) avec des chiffons, de l’étoupe ou des vieux cordages décommis imbibés d’huile. Ces sacs étaient mouillés au vent alors que le bateau était à la cape, pour se déplacer lentement.
Cependant, de filer de l’huile va « calmer la mer », mais uniquement d’un « cran ». Si vous le faîtes dans la barre d’Etel par force 9 de suet au jusant, même « calmée » la mer restera passablement agité, dangereuse...
Eric
Merci Eric pour cette explication très claire
Maintenant, reste à savoir qui a encore en mémoire cet artifice bine utile connu de nos anciens et qui parmi nos plaisanciers navigateurs (modernes ) serait prêt à l'utiliser en cas de necessité ?
A+ JM
J'aurais plutôt tendance à embarquer un trainard de Jordan pour garder le bateau cul à la vague à vitesse réduite.
Eric
http://www.ovniclub.com/forum/trainard-jordan-t395.html
Bien sûr que l'on connait l'efficacité du procédé et qu'on serait prêt à l'utiliser ; mais comme on chasse rarement la baleine, on manque cruellement de matière première !
Pour la vérité historique les sous mariniers lançaient plutôt du fuel que de l'huile.
Amicalement
Eric
Qui n'a pas un demi Pithon thuile (charade Alsacienne) au fond d'un coffre?
Eric
Bonjour à tous,
Il me semble que cette technique est bien plus ancienne et qu'avant les baleiniers, les phéniciens et les grecs de l'antiquité l'utilisaient.
Alors c'était de l'huile d'olive ; what else ?
il semblerait que la tache d'huile est toujours trop loin du bateau puisque le bateau dérive plus vite que l'eau de surface.
il faidrait alors karcheriser de l'huile sous le vent pour que
ça baigne dans l'huile
Roger
A chaque fois que nous vidangeons nos eux bébés c'est une trentaines de litres ...j'avais pensé fixé un reservoir en charge d'une petite centaine de litres dans notre coqueron une vanne, un passe coque.

Pour essayer le jour de LA tempête sans en saloper partout, ( et surtout sans sortir !!)c'est sur le bas du tableau risque d'etre aussi sale ...que dans un port
Puis j'ai lu sur un site Americain une histoire de centrifugeuse pour "nettoyer" l'huile avant de la recycler diluée dans x litres de go ...et j'hesite deant le prix de l'or noir d'en sacrifier ...
Et puis comme nous avons un bateau à moteur juste ce que recrache les pots d'echappements cela suffit largement à applatir la mer
Bon d'accord je sors