C'est bien l'échouage car cette technique permet de se poser dans des coins absolument superbes et préservés.

N'oublie pas de faire pouet pouet sur la bague hydrolube lors de la remise à flot avant de mettre le moteur en route. Le joint tournant est lubrifié à l'eau de mer et après l'échouage il est sec. Il faut donc faire pouet pouet sur le joint pour aspirer de l'eau jusqu'à ce que des gouttes s'en écoulent, sinon tu vas le flinguer.

C'est assez dur mais il faut le faire à la main pour ne pas endommager la mécanique. C'est fait pour.

Bonjour,
je ne suis pas spécialiste du mono à quille profonde, mais je suppose qu'il faut des béquilles pour l'échouage, sinon c'est la cata.

JF

L'échouage est par définition, toujours volontaire... sinon, on parle d'échouement. Et cela, ce n'est jamais bon et on fait tout pour l'éviter :
- embarquer un marin du coin,
- préparer sa nav correctement,
- naviguer avec prudence.
Sinon, il y a des chances non négligeables de péter le bateau et/ou de boire la tasse.

Pour l'échouage, il faut bien évidemment prévoir l'endroit : fond, courant, marnage et préparer le bateau (béquilles et autres). Un minimum d'analyse même pour des dériveurs conçu pour. Alors sur un quillard standard...

Si tu parles d'un "talonnage", possible en route comme dans les waterways par exemple, les circonstances sont variables en fonction du fond et des courants. La règle c'est faible vitesse fond (<3 noeuds) et sondeur. Mais tu n'es pas à l'abri d'une épave (de voiture! ou autre) Après, selon les circonstances et surtout le courant, tu peux te dégager seul ou avec l'aide d'un autre bateau, puis vérifier tes fonds.
Je pense que la meilleure des méthodes reste le pied de pilote et un programme adapté au bateau et à son équipage.

Je résume : tu comptes aller à St Valéry sur Somme avec un bateau de location calant  2m et tu crains l'échouement, compte tenu des particularités locales.

Il est évident que, en cas d'échouement, le bateau se couchera avec tous les risques de dommages liés à cette situation. En admettant que l'échouement se fasse par miracle sans dommages, tu risques de gros problèmes avec le retrour du flot et un risque d'évolution météo défavorable.

Même dans l'hypothèse ou un bateau est doté de béquilles (le SO 32 n'est certainement pas béquillable!), il est un peu tard pour les mettre en place quand on est planté, de surcroit sur des fonds inconnus.

A priori, pour aller à St Valéry, il vaut mieux être en marées de coefficient croissant et plutôt vives eaux afin d'avoir de l'eau après mi marée, surtout avec un tel tirant d'eau. Les bancs de sable se déplaçant souvent, le balisage est considéré comme "indicatif", d'où l'intérêt de contacter le bureau du port.

Les recommandations du marin Breton sont de commencer l'approche à PM - 2h30 à la bouée AT-SO. Le chenal d'accès assèche de 5,80m, toujours selon le Marin Breton et ils indiquent que les bateaux avec un TE supérieur à 1,80m ne doivent entrer qu'en pleine mer de vives eaux. Le site du port indique d'attaquer le chenal à la bouée AT-SO entre PM -2h et PM.

En ce qui concerne les bancs de sable, la même source indique que les bancs extérieurs sont très mobuiles et dangereux à l'échouement car le courant affouille.

Il semble donc que cette destination ne soit guère raisonnable, même si c'est un très beau coin.

Avant de te lancer, tu peux utilement contacter la capitainerie au 03 22 60 24 80 et leur demander conseil... avant de te pointer à la bouée AT-SO!

Incidemment, Le Tréport est inaccessible. Je les avais contactés en octobre dernier et le bassin était inaccessible avec un TE supérieur à 1m, aucune date de dragage n'étant disponible.

Tour dépend finalement du port où tu prendras livraison de ton bateau de location. Les escales intéressantes ne manquent opas dans le secteur.

 En gros tu cherches les emmerdes....

Cf ce fil là :

http://www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm?quest_id=31661&topic_id=22&...

http://www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm?quest_id=31661&topic_id=22&st_row=1

Echouer avec un quillar est toujours super casse-gueule : sauf volontairement contre un quai.
- sable et terrain plat sont recommandés...
- dans un chenal faire basculer le bateau vers le haut de la pente
- si l' échouage se fait côté cuisine bien boucher l' évier sinon risque de remplir à la montante...
- mettre des sacs de voiles sous la coque pour protéger des roches si roches il y a...
- mettre des sacs de voiles sous la coque si clapot à la montante : une légère houle peut entrainer de graves dégâts sur un bateau et une forte houle sa démolition...
- d' où l' utilité du SONDEUR et de ne pas tenter le diable...

Si un échouement se produisait, je crains qu'il n'y ait pas grand chose à faire sinon espérer que les dégâts soient limités.

Avec un tirant d'eau de 2m, je ne risquerais personnellement le coup qu'avec un gros coefficient et à proximité de la PM pour avoir de l'eau.

Mais, a priori, c'est une destination que j'éviterais. Lorsque j'ai le moindre doute, je change mes plans. C'est ainsi que, il y a quelques années, j'ai renoncé à une entrée à Fowey dans la brume à cause d'un doute sur ma position et pas le temps de tout re-vérifier, donc demi tour instantané, alors que l'année suivante, par bonne visi, je me suis aperçu que, en fait, nous étions déja entrés et certainement en sécurité.

Tekila a écrit :
 

Merci pour vos infos

J'ai déjà eu plusieurs contacts avec le port de St Valery. (Super sympa)
Ce n'est pas un engagement au petit bonheur...
La marée sera croissante. Passages "chauds", possibilité de fuite, timing adhoc, tout est bien planifié.
Malgré tout, je veux rester un "humble navigateur" et anticiper les conséquences d'une erreur, problème moteur ou autre.  
Bref, j'essaye d'évaluer les conséquences d'un "improbable" échouement (merci pour la correction de vocabulaire)
Si ca doit arriver, qu'est-ce que peux faire pour optimiser la situation?
Ancrer pour éviter un basculement sur le safran ou autre?
Il y a bien qq chose à faire...J'imagine mal me lamenter en regardant les degrés de gite augmenter gentiment.
On parle bien ici de limiter les dégâts d'une situation critique.

 Je trouve qu'il y a une disproportion entre ton projet et le fait que tu aies du mal à envisager par toi même les conséquences d'un échouement et le peu de remède. Soit tu talonnes et tu t'en sors à peu de frais, seul ou avec l'aide d'un bateau de passage, soit le courant et "l'obstruction" sont contre toi et tu peux imaginer la suite selon le marnage. A part mettre des affaires dans un sac étanche...
Donc, pour une teinte de positif : bateau accompagnateur.
Pas possible ? Etre un bon marin, c'est parfois savoir renoncer à un projet qu'on ne maitise pas. Je n'aimerais pas être ton loueur.

ayant pratiqué ces baies (authies, somme et canche), je te déconseille vivement avec ce tirant d'eau, avec un challenger horizon calant 50 cm dérive haute, je suis rentré trop tot dans la baie et j'ai fait 150 m au dessu d'un banc de sable, poussé par le courant, bateau non manoeuvrant en travers...
par contre tu peux poser le bateau contre le quai au tréport dans l'avant port meme si le bassin a flot est inacessible, en face Eastbourne est aussi une belle destination mais port loin de la ville, Brighton n'est pas loin non plus ...
Bonne nav