Nico"Lorsque j'ai envoye mon dernier mail du bateau, cela fait 6 jours que nous avions quitte l'ile et son beau lagon. Depuis le premier soir, nous avions un vent de face (donc assez éprouvant) qui forcissait progressivement. Nous savions par le dernier bulletin météo capte que nous allions traverse un truc fort sympathique (30 a 40 nds de vent de face, soit presque 80kmh, et houle de 4 a 5 m) mais rien d'infaisable. D'autant plus qu'après le coup de vent, la situation devait se rétablir assez rapidement et que le vent devait enfin tourner en notre faveur.Sauf qu'au lieu d'amélioration, on s'est pris ce que dans le jargon du coin ils appellent une 'bombe météorologique' ! A savoir un phénomène ponctuel très violent et non prévu... En gros, la grosse dépression qu'on avait s'est transformée pendant quelques heures en une sorte de cyclone a l'endroit ou nous étions. Résultat, des vents très probablement au dessus de 100 km/h (l'anémomètre nous a lâché) et des vagues monumentales (probablement entre 5 et 10 m). Du coup, pour calmer le jeu, nous nous sommes mis "a la cape", c'est a dire une position calée en travers qui assure un peu plus de confort (tout est relatif) et de stabilité pour passer la nuit en attendant l’amélioration du lendemain. Mais tôt a l'aube, nous avons constate que le baromètre avait perdu 14 unîtes en quelques heures, ce qui est, semble-t-il, considérable. Et le dimanche 1er mai, a environ 8h du matin, game over ! Nous nous sommes fait lamines, décalques, par une vague qui devait ressembler a une montagne (heureusement, je ne l'ai pas vu venir, je peux juste imaginer...) et qui, fait étrange, ne venait pas dans le même sens que la houle. L'arrière du bateau a décollé (9 tonnes d'acier) pour passer devant et a l'envers, avant que le bateau ne se redresse dans l'autre sens.Le mat a ete arrache et coupe en 2, ainsi que la bôme (les 2 étaient en aluminium). Plusieurs chandeliers en inox sont tordus, la capote de descente a été arrachée, des soudures ont lâchés sur des pièces soudées a la coque, le radeau de survie a disparu ainsi que la moitié de nos réserves de carburant. qui était sanglées sur le pont. A l'intérieur, tout ce qui ce trouvait dans le bateau, nous y compris, avons été projeté vers l'avant et un des packs de batteries (env 100 kg) est sorti de son logement. Un hublot a éclaté et le bateau était plein de flotte...Bref, j'arrête la mais je n'ai pas peur de dire que nous avons eu beaucoup de chance avec seulement quelques coupures et contusions, la coque intacte (vive les bateaux en acier !!) et le moteur toujours opérationnel "José je continueC’est vrais que le spectacle était à la hauteur de la situation la crête des vagues étaient emportées par le vent et elles étaient toute irisées cela faisait une multitude d’arc en ciel, car bien que les conditions de mer soient exécrables, le soleil était toujours là ..Et là à commencé le recenser les dégâts vraiment impressionnant… 2 ordinateurs sur 3 les 4 téléphones même l’horloge de bord, plus de VHF, je vous épargnerais la liste non éxostive. Donc il a fallu faire un peu de ménage c'est-à-dire couper le drisses les écoutes les haubans ; pour sécuriser un peu l’ensemble, dans les bonnes surprise le moteur c’est remis en marche car nous étions tout de même à 400Mn de toute terre. Et c’est vrais que dans pareil circonstants c’est avec un saut que l’on vide le plus rapidement un bateau plein d’eau !! Vers les 4h de l’après midi je mets le moteur en route et on avance. Surprise !! alors à 1600T/mn il consomme moins de 2l/h et nous avançons avec le courant à presque 4Nd. La mer de Tasman est très spéciale car à qlq milles prêt on peut avoir plus ou moins 2nd de courant. Lundi le temps s’améliore et j’en profite pour faire un gréement de fortune avec le tangon en guise de mat et nous avançant, à 5Nd. On en profite pour essayer de retrouver tout ce qui a volé ( c'est-à-dire tout) par exemple les bouteilles de gaz, pour l’anecdote, j’ai retrouvé des affaire qui étaient dans les coffres de la cabine arrière dans des coffres fermés de la cabine avant ??? et la coursive n’est pas large et bien sur tout ça avant que la cabine soit remplie par tout le reste du bateau !!!!!!!!!!Mardi Belle journée nous avançons moins vite, normal moins de courant. On range on cherche on jette etc….JeudiA l’aube on discerne three kings islands enfin une terre mais elle ne sont pas habitées seulement qlq pécheurs y vont, alors on imaginent qu’il y en a et qu’ils pourront nous aider, mais rien !!Vers les 10h un point rouge qui grossi c’est un cargo. Alors, comme je garde toutes les vieilles fusées j’en profite pour lui signaler notre existence, et là imperturbablement il passe à coté de nous sans s’arrêter. Un moment de désespoirs mais Nico utilise le peu de courant restant dans la VHF portable pour l’interpeler. Et effectivement on nous répond mais c’est le sémaphore du cap Reinga mais nous n’avons plus de courant pour leur expliquer la situation. Je pense qu’alors ils ont contacté le cargo un transconteneur de 220m de long de ce dérouter pour nous porter secours. Et là on a vu cette grosse bête faire un virage sur les cars pour venir vers nous….. et là c’était un bateau russe qui allait vers Sydney. super sympa ils nous ont donné du gaz oil de l’eau car une des bâche a volé et un repas froid.Le soir nous croisions le cap nord, et descente sur WhangareiJeudi On avance sous les grains on parle des 40ème des 50ème mais ou étions nous que le 35ème. Le soir nous nous arrêtons dans un petit mouillage certainement idyllique mais toujours grains vent ect etc.Vendredi en fin d’après midi nous sommes à quai à la marina qui est à l’entré de l’estuaire. Mais nous ne pouvons toujours pas sortir du bateau car la quarantaine ne passera que demain matinSamedi11heure nous pouvons enfin marcher sur terre ?!!!……