NAPOLEON Ete 83, en ce superbe début de soirée,tirés pa rune brise mollissante encore tiède,nous filons sur la Corse. A l'heure ou pétanque et pastis prennent tout leurs sens à Porquerolles,nous mettons le cap sur Ajaccio.Feux de route allumés,estime vérifiée, vaisselle jouée au poker, c'est la "dolce vita" à bord. A une 30éne de milles dans le SW de Port Cros, les reflets de la lune virent tout à coup au rouge. A moins d'un demis mille, une segonde fusée rouge s'écrase en paillettes sur la grande bleue... Moteur en route et pilote débranché,nous nous détournons.Dans la pénombre,une vedette de 10 M moteurs coupés,sedandinepaisiblement alors que les 4 occupants hurlent et gesticulent...Panne , incident, scène de la vie conjugale? Tot semble permis devant la panique affichée par nos 2 couples stéréotypés. Paréo pour ces dames, chaines en or , pantalons et mocassins blancs pour les hommes... A portée de voix, nos aventuriers nous content leur épopée. Cabotant sous les iles d'Hyères, ils ont vu passer le carferry Napoléon de la SNCM qui,de Marseille faisait route sur Ajacccio. Ni une ni deux, ils ont pris le sillage du ferry blanc,trop heureux de se faire "tracter" sur la Corse en toute sécurité. Mais rapidement, les 22 noeuds du Napoleon ont eu raison de la moindre vitesse de la vedette pourtant a fond...On devine la suite. A la tombée de la nuit le Napoléon a disparuà l'horizon. Aucune carte , pas la moindre notion de navigation: à bord,la panique l'a vite emporté. Encore heureux qu'il est fait beau... temoignage de D.Ravon